Affaire Befandriana-Nord : Des éléments mixtes d’enquête dépêchés sur place

Affaire Befandriana-Nord : Des éléments mixtes d’enquête dépêchés sur place

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Le dossier Befandriana-Nord n’est pas fermé. Les suspects ont été déférés au parquet hier. Une comparution placée sous haute surveillance étant donné qu’il s’agit pour les forces de l’ordre de contenir la colère et le débordement d’une foule nombreuse.

L’affaire Befandriana, qui a défrayé la chronique la semaine dernière, est passée hier devant le parquet du Tribunal de Première Instance d’Antsohihy. La capitale de SOFIA vit dans un calme relatif. Néanmoins, la tension était palpable, selon les explications apportées par notre source. La famille des suspects arrêtés, ainsi que les éléments des Forces de l’ordre, qui sécurisaient le périmètre du Tribunal, rivalisaient en nombre hier à Antsohihy.
L’affaire est passée devant le Parquet hier vers 16h, rapporte un journaliste d’Antsohihy. L’interrogatoire des suspects avait été suspendu à la nuit tombée. Même si le calme régnait hier, un débordement, ou encore un affrontement n’était pas à écarter au vu de l’arrivée en nombre des suspects au tribunal.
Il importe de rappeler que cette affaire concerne le meurtre de deux policiers qui voulaient effectuer une arrestation sur ordre de la Justice à Befandriana le 18 février dernier. Sur la route de retour, ils étaient tombés dans une embuscade. Une foule en colère les attendait à la sortie du village. Les deux agents avaient été la cible directe de jets de cailloux, puis neutralisés, ils avaient été lynchés à coups de poignard. Sans défense et pris de court, les deux agents n’ont pas survécu. Les villageois se sont saisis de leurs pistolets et de leurs munitions. En revanche, ils ont abandonné sur place leur Kalachnikov.
Par ailleurs, une unité d’éléments mixtes d’enquête, composée de gendarmes et d’agents de la police nationale de la Capitale avait été dépêchée sur place hier. Celle-ci est chargée de mener des investigations autour de l’incendie qui a détruit six villages et des centaines de maisons, toujours à Befandriana-Nord.
Selon les explications de la population, les éléments de la Police ont été pointés de doigt et accusés d’avoir incendié ces villages pour se venger de leurs deux co-équipiers lynchés à mort par les villageois.
Pour sa part, le ministre de la Sécurité Intérieure avait déclaré que ces incendies avaient été causés par un pyromane, souffrant de maladie mentale.
Devant de tels faits contradictoires, le gouvernement a décidé, à partir d’une consigne du Président de la République, d’envoyer ses élements mixtes d’enquête pour faire la lumière sur ces incidents. Et tous ceux qui ont trempé, de près ou de loin, dans cette affaire vont être sévèrement sanctionnés.

Fah A.

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