Banque mondiale : Premier engagement de 341 millions de dollars

Banque mondiale  :  Premier engagement de 341 millions de dollars

A son arrivée à l’aéroport d’Ivato lundi dernier, le Président Hery Rajaonarimampianina a fait part de plus de 300 millions de dollars alloués par la Banque Mondiale à des projets nécessaires au redécollage économique du pays. Des précisions ont été apportées hier, au bureau de la Banque Mondiale à Anosy.

Les 341 millions de dollars sont acquis, signés et sont disponibles pour être utilisés par Madagascar pour une période de trois ans, a confié Haleh Bridi, Directrice sortante des opérations de la Banque Mondiale pour Madagascar. Dès que le processus électoral touche à sa fin, l’institution sera en mesure d’approuver des financements  additionnels.
Pour l’heure, près d’un milliard de dollars est dis­ponible pour la Grande île. Une somme fournie par de nombreux bailleurs dont la Banque Mondiale, l’Union Européenne, la Banque Africaine, la France et les Etats-Unis.

Rebond de Madagascar

Madagascar est un pays riche en ressources et dispose de nombreuses potentialités. Haleh Bridi estime que c’est un pays qui peut rebondir rapidement. «Les investisseurs sont déjà aux portes de Madagascar, prêts à investir de nouveau». Les investissements seront, toutefois, graduels.
Il ne faut pas oublier qu’à Madagascar, les crises sont récurrentes. Le pays doit réfléchir sur ce qu’il faut faire pour éviter une nouvelle crise.
La Banque Mondiale a émis des recommandations qui pourraient aider pour que ce rebond se fasse dans les meilleures conditions. Il ne s’agit nullement de conditionnalités, d’après cette responsable. «C’est l’État qui est au siège du conducteur. C’est à lui de donner le sens de la direction, la vision, nous sommes là avec des expériences des pays du monde entier (…)».

Nomination d’un PM

Le retard constaté dans la nomination du PM, constitue-t-il un frein ? Haleh Bridi a voulu être claire en indiquant que c’est au Président, à l’Etat malgache, aux autorités malgaches de décider du moment opportun de nommer le Premier ministre. Certes, plus vite le processus électoral arrive à sa fin, mieux ce sera. Mais pour la Banque Mondiale, il importe de prendre suffisamment de temps pour que les choses soient bien faites, qu’il y ait un consensus afin que cette  situation, encore précaire, ne déraille pas. Il est important que les choses avancent et qu’il y ait une réconciliation pour éviter les crises cycliques.
Haleh Bridi est au terme de sa mission à Madagascar après trois années de service. Ses successeurs ont été présentés hier. Il s’agit de Mark Lundell, Country Director, basé à Maputo et de Coralie Gevers, Country Director, basée à Antananarivo.

C.R/ R.R

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