Betroka : Une église catholique et le logement d’un prêtre perquisitionnés

Betroka : Une église catholique et le logement d’un prêtre perquisitionnés

Une escouade de militaires, une femme aux allures de commissaire.. quoi de plus pour effrayer de simples chrétiens qui ont cru que le ciel leur était tombé sur la tête…

Les fidèles catholiques du district de Betroka se disent indignés d’un incident qui s’est produit cette semaine.
Une femme, se disant représentante du ministère des Finances et du Budget, accompagnée de quelques éléments des forces de l’ordre, a fait une descente surprise dans l’église locale, à bord de 2 véhicules 4×4 de l’Emmo-Sécurité. Elle aurait avancé que 12 containers remplis de billets de banque d’une valeur de 12 milliards d’Ariary seraient cachés dans l’enceinte de cette église. Les bruits se sont aussitôt répandus dans toute la ville de Betroka, et l’on chuchotait que cet argent avait été volé à la Banque Centrale de Madagascar.
Cependant, les perquisitions n’ont rien donné, tant dans l’enceinte de l’église que dans le logement des prêtres. Quelques jours plus tard, il a été confirmé que la dame n’était en fait qu’un imposteur. Interrogé sur ces faits, un responsable de la sécurité publique a fait savoir que cette action consistait à monter l’église catholique et ses paroissiens contre le pouvoir actuel.
Une question se pose  dès lors : de quelle manière a-t-elle obtenu l’autorisation de se faire accompagner par des éléments des Forces de l’ordre avec leur véhicule officiel ? Le même responsable de répondre que cette affaire revêt un caractère politique de très haut niveau. Il appuie sa thèse en laissant entendre qu’un politicien, proche du régime de transition, en serait le cerveau. «Les autorités redoutaient cette personnalité. C’est pourquoi elles lui avaient obéie au doigt et à l’œil. L’objectif est simple : salir la réputation du nouveau pouvoir ».
Par conséquent, la communauté catholique de Betroka exhorte le pouvoir central à prendre ses responsabilités dans cette affaire pour la moins singulière. Elle exige que la femme, instigatrice de ce plan diabolique, soit appréhendée dans les plus brefs délais. L’on a su que celle-ci aurait déjà regagné la Capitale.

MR/FA

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