Bois de rose : 4 ministres à Mananara, des arrestations annoncées

Bois de rose : 4 ministres à Mananara, des arrestations annoncées

 

Une vingtaine de rondins de bois de rose ont été abandonnés par les trafiquants samedi dernier à Imorona, sur les côtes de Mananara Nord. Les autorités locales ont été averties de la reprise des trafics ces derniers jours. Une délégation du comité interministériel chargé de l’assainissement du secteur bois précieux était descendue inopinément à Mananara, samedi dernier, pour rappeler à l’ordre les autorités locales sur ce sujet. Anthelme Ramparany, ministre de l’Environnement et des Forêts, Noëline Ramanantenasoa ministre de la justice, le Gal Dominique Rakotozafy, ministre de la Défense nationale et le Gal Paza Didier, Secrétaire d’État à la Gendarmerie nationale ont été fermes à l’endroit des responsables et notables locaux. « L’État va sévir et tous ceux qui sont liés de près ou de loin avec ces trafics seront traduits en justice », a annoncé Anthelme Ramparany, le ministre de l’Environnement.

2.000 rondins saisis cette année

Près de 2.000 rondins ont été saisis par les autorités de Mananara Nord tout au long de cette année 2014, a fait savoir les responsables locaux. Les stocks les plus importants se trouvent à Manambolosy et Tanambe, pour un total, à eux deux, de 1.300 rondins. Selon les explications des responsables sur place, ces stocks s’effritent de jour en jour, faute de moyens de transport pour leur sécurisation.

Prime de dénonciation

Toute personne qui arrive à aider ou à informer le gouvernement dans la poursuite des trafiquants seront récompensés par le ministère de l’Environnement, a avancé Anthelme Ramparany, à Mananara Nord. Le montant n’a pas encore été dévoilé, si l’on sait qu’il varie selon la place dans la hiérarchie et la responsabilité des individus impliqués dans le système de trafic. Le gouvernement recherche ainsi les gros bonnets dans ces exploitations illicites.

Peur de la population locale

La population locale n’a pas caché sa peur face aux réseaux mafieux impliqués dans ces trafics de bois précieux. « Nous réclamons une protection des autorités pour pouvoir les dénoncer », a demandé Raverason, un ancien maire d’une commune du ditrict de Mananara Nord.

Corruption

La ministre de la Justice a évoqué des formes de corruption dans ce domaine. Noëline Ramanantenasoa a souligné que l’État est décidé à éradiquer ce fléau qui retarde le développement de la région, voire de Madagascar. Pour sa part, le Gal Dominique Rakotozafy et le Gal Paza Didier ont jugé inacceptable l’insuffisance des informations parvenues à leur niveau de la part des autorités locales. « Les renseignements nous parviennent par voie de presse ou par des sms de simples citoyens, il y a une défaillance sur les rapports des responsables locaux, ce qui est intolérable », a avancé le secrétaire d’État à la gendarmerie.
En tout cas, des noms circulent actuellement et feront l’objet de recherches dans les prochains jours. Les noms de Nôno et de Biriny figurent dans la liste de ceux qui seront poursuivis pour avoir tenté d’exporter des bois précieux, le week end du 23 Août dernier. Le ministre de l’Environnement fera le point sur ce dossier lors d’une conférence de presse qu’il organisera cette semaine.

Marc A.

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