Centre spécialisé de Mahamasina : 95 personnes victimes de violence en 15 jours

Les Violences Basées sur le Genre font apparamment la une des discussions et débats actuels. Le centre spécialisé dans la lutte contre ces VBG est mis en oeuvre.

Depuis son ouverture il y a seulement deux semaines, le centre spécialisé qui accueille les victimes de violence basée sur le genre (VBG) a reçu 95 victimes. Rappelons que ce centre a vu le jour le 25 novembre dernier, sur l’initiative de la Première Dame et non moins ambassadrice de la lutte contre les Violences Basées Sur le Genre à Madagascar, Mialy Rajoelina.
De ces 95 cas enregistrés, les violences économiques et les violences physiques (violences conjugales) sont les deux principaux types de violence les plus fréquents. Les femmes en sont souvent victimes, 2 des 95 cas seulement sont des hommes et 5 cas de viol.
Une formation de trois jours sur la notion d’utilisation et de fabrication des lampes solaires, au profit des victimes de violences se tient depuis hier au centre spécialisé de Mahamasina. Gentiane Andrianisa, Directeur du centre spécialisé, a souligné que l’objectif du centre n’est pas seulement de prendre en charge des victimes au niveau psychologique et juridique, mais également d’aider les femmes à devenir autonomes, de les former pour leur permettre de prendre en main leur vie et leur avenir et à avoir une occupation génératrice de revenus. Notons que la plupart des femmes victimes de violences sont des femmes au foyer.
Le centre collabore avec la Brigade Féminine de Proximité et avec les médecins du ministère de la Santé publique.
Témoignages de la dénommée Julienne, une des bénéficiaires de cette formation dispensée par le centre spécialisé. Elle a été victime de violence économique et conjugale. «Mon mari est adepte de stupéfiants. Lorsqu’il est contrarié ou en colère, il détruit nos meubles et m’agressé. J’ai fini par le quitter, j’ai emmené nos deux enfants avec moi. Avec cette formation sur la notion d’utilisation et de fabrication de lampes solaires, notre vie sera plus facile, nous n’avons pas de problèmes de délestage et mes enfants peuvent continuer à faire leurs devoirs le soir même si le courant électrique est coupé. Je serais aussi en mesure de partager mes acquis avec mes voisines».
Une autre formation sur la communication de la non-violence et prévention de l’addiction sera dispensée pour ce jeudi, au profit de ceux qui en sont intéressés.

JemimaR

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