Changement à la tête du MFB : Coralie Gevers s’exprime

Changement à la tête du MFB : Coralie Gevers s’exprime

La démission de Gervais Rakotoarimanana de sa fonction de ministre des Finances et du Budget, il y a deux semaines de cela, est sujette à polémiques. Plus d’uns se sont demandés si cela ne risque pas d’altérer les relations avec les bailleurs, dont la Banque Mondiale. Coralie Gevers s’est exprimée à ce propos.

A en croire les propos de Coralie Gevers, Country Manager de la Banque Mondiale, le changement à la tête du ministère des Finances et du Budget ne devrait pas se répercuter sur la relation de Madagascar avec la Banque Mondiale. «Cela ne changera rien au niveau des engagements de la Banque Mondiale, pour autant que les engagements du gouvernement ne changent pas», s’est-elle exprimée hier au Plan d’Anosy, en marge de la présentation du Cadre Partenariat Pays avec Madagascar pour la période 2017-2021. Vonintsalama Andriambololona, première femme malgache à être grand argentier a, d’ailleurs, rehaussé de sa présence cet événement, mais a préféré ne pas s’exprimer aux médias. Etaient également présents le sénateur Pierrot Rajaonarivelo, le commissaire général de l’Organisme de coordination et de suivi des investissements (OSCIF) Léon Rajaobelina ainsi que le ministre de l’Economie et du Plan, le Gal Herilanto Raveloharison.
D’après les précisions de Coralie Gevers, le nouveau Cadre Partenariat Pays (CPP) intervient six mois après la tenue de la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs à Paris, le temps de programmer le financement de 1, 3 milliards USD annoncé, qui a permis également d’avoir une situation plus stable. Selon ses dires, «nous sommes dans une perspective de développement».

Objectifs concrets du CPP

Le CPP cherche à aider le Gouvernement à atteindre des objectifs de développement concrets. D’ici à 2021, les objectifs principaux sont de réduire de 1 point de pourcentage par an le retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans dans les Régions où les taux de malnutrition chronique sont les plus élevés, d’augmenter de 25% le nombre d’enfants atteignant la dernière année de l’école primaire à travers le pays et de doubler le taux d’accès à l’électricité.
«Pour avoir une croissance inclusive et durable, il faut avant tout veiller à ce que les populations aient un bon départ dans la vie dès leurs plus jeunes âges, soient plus productives grâce à des investissements en infrastructure, aient un meilleur accès à la finance et un meilleur climat des affaires pour les petites et moyennes entreprises», a indiqué Coralie Gevers, Country Manager de la Banque Mondiale. Ceci requiert, entre autres, une concrétisation de la décentralisation engagée par le Gouvernement et une gestion transparente et redevable des finances publiques par les Institutions.
Le Gal Herilanto Raveloharison, pour sa part, n’a pas manqué de remercier la Banque Mondiale pour cet engagement renouvelé et accru en faveur de Madagascar afin de permettre une avancée nette dans la lutte contre la pauvreté. Celle-ci passe également par la mise en place d’une gouvernance administrative, économique et politique, soutenue par des institutions nationales et locales fortes et le gouvernement poursuit les efforts entamés dans ce sens, a-t-il conclu.

 C.R

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