CIN : aux numéros identiques Le Collectif des candidats saisit la Communauté Internationale

Les choses se compliquent dans l’arène politique nationale. Depuis la déclaration de la Commission électorale nationale indépendante sur l’existence de plus d’un million de numéros de carte d’identité nationale identiques dans les listes électorales, le Collectif des anciens candidats à la présidentielle de 2018 entre dans le débat. Cinq anciens candidats ont sorti une déclaration pointant du doigt la légitimité des actuels élus. Pour ce collectif, l’existence de ces cas, mise à nu par la même Commission œuvrant à l’organisation et à la gestion des élections, ne contribue pas du tout à asseoir la légitimité des élus. D’après les Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina, Tabera Randriamanantsoa, Arlette Ramaroson et Solo Norbert Andriamorasata, membres du collectif, quoique la CENI puisse expliquer, ces cas avaient des impacts négatifs sur les résultats des élections.
La CENI, le 28 février dernier, et par la voix de son vice-président, aujourd’hui sous le coup d’une destitution, avait annoncé le constat de 1 162 512 de numéros de carte d’identité nationale identiques. «Si l’on prend en compte ces chiffres et les quelque 5 millions de personnes qui ont voté lors de la dernière présidentielle, il y a donc près de 20% d’électeurs anormaux», a soutenu le Collectif.
Le Collectif a expliqué samedi dernier à Faravohitra, au domicile de Marc Ravalomanana, que leur initiative est de faire connaître les faits à la population et à la Communauté Internationale. Ces derniers ont été induits en erreur par les organisateurs des élections, estime le Collectif des candidats recalés de la dernière élection présidentielle. «La Communauté internationale a été le principal bailleur et financier de ces élections, toutefois, mais elle a été dupée et induite en erreur», selon le communiqué du Collectif.
Dans les jours à venir, le Collectif compte adresser son constat avec, comme preuve à l’appui, des noms avec des numéros identiques de quelque milliers de pages. Ces documents, selon affirmation du collectif, proviennent de la base de données de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Velo Ghislain

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