CNIDH : Suspicion de corruption dans le concours d’entrée à l’ENMG

CNIDH : Suspicion de corruption dans le concours d’entrée à l’ENMG

La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, connue sous le sigle de CNIDH s’est dit préoccupée par le concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes de Madagascar (ENMG), dans un communiqué publié hier. Elle a parlé de suspicion de corruption dans ce concours national. La Commission demande que la présente session soit annulée si ces suspicions de corruption sont avérées.
«Les allégations de fraudes autour du concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes devraient constituer un sujet de graves préoccupations pour le ministère de tutelle, ainsi que pour l’ensemble des responsables étatiques et des simples citoyens», estime la CNIDH. Comme l’a souligné le Président de la République lors de son dernier «Fotoambita», toute forme de corruption est préjudiciable à la Nation. Et de l’avis de cette Commission, la corruption au sein de la magistrature est l’une des plus néfastes, car elle peut avoir pour conséquence de graves violations des droits de l’homme. Les actes de vindicte populaire ont pour origine la méfiance à l’égard du magistrat accusé, à tort ou à raison, de corruption, ainsi que la peur des représailles de la part des malfaiteurs relaxés, selon les explications de la CNIDH. En conséquence aujourd’hui, beaucoup de citoyens s’abstiennent de recourir à la Justice, convaincus que la partie adverse aura déjà «payé» les magistrats pour lui donner raison; d’où le recours au «Fitsaram-bahoaka» ou justice populaire.

Halte à la corruption

Tout le monde connait l’origine du mal, qui n’est autre que la corruption. «Certains parents paient le prix fort pour faire admettre leur fils ou fille au concours d’entrée, qui n’est plus alors qu’une simple formalité. Il y a de moins en moins d’espace pour les bons candidats, lorsque se multiplient les candidats protégés, par telle ou telle personnalité. A la sortie, on aura d’une part des magistrats fiers du nouveau statut qu’ils auront acquis grâce à leurs efforts, et d’autres part des individus aux compétences techniques douteuses, mais acquis grâce à leurs efforts, et enfin des individus aux compétences techniques douteuses, mais surtout à l’intégrité compromise d’avance, puisqu’ils devront rentabiliser leur investissement initial»,

indique la CNIDH.

En vue de restaurer la confiance des citoyens envers la Justice et pour atteindre l’Etat de droit, la CNIDH soutient avec force les efforts du bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) pour combattre les pratiques de corruption à l’entrée des grandes écoles de formation de fonctionnaires, et plus particulièrement au concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes. La Commission demande également que la présente session soit annulée si les suspicions de corruption sont avérées. Que les responsables, y compris les personnalités qui se seront rendus coupables de pressions pour l’admission de tels ou tels candidats, soient sanctionnés, et les sanctions rendues publiques.

Vola R

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