Consommation : Nécessité d’importer 80.000 à 120.000 tonnes de riz

Consommation : Nécessité d’importer 80.000 à 120.000 tonnes de riz

Après une légère baisse, le prix du riz remonte la pente. Le riz constitue pourtant l’alimentation de base de la population malagasy. La flambée actuelle de son prix est liée à différentes causes. Des mesures sont prises pour y pallier, de source auprès du ministère du Commerce et de la Consommation.

“S’il était prévu que 40.000 tonnes de riz importées permettront d’assurer les besoins au cours de la période de soudure, la psychose d’une éventuelle pénurie a fait que de nombreux ménages ont doublé, voire tripler leur stock. Ce qui n’a fait qu’amenuiser les marchandises disponibles sur le marché”. C’est ce qu’a indiqué le ministre du Commerce et de la Consommation Armand Tazafy, de retour d’une mission dans le Nord du pays, la semaine dernière.
Des négociations sont entreprises avec les importateurs pour que l’importation soit doublée, voire triplée afin que l’offre puisse répondre à la demande. Il faudrait ainsi importer 80.000 à 120.000 tonnes de riz, selon le ministre.
A l’insuffisance du riz importé, s’ajoute la difficulté de l’acheminement de la production locale due à la dégradation des infrastructures routières à la suite du passage du cyclone Enawo. Cela est à l’origine de la flambée actuelle du prix du riz. Le riz est transporté, soit par charrettes, soit à dos d’hommes depuis les zones de production, pour arriver en petite quantité sur le marché.
Le ministre du Commerce Armand Tazafy estime cependant qu’une grande disponibilité de la marchandise sur le marché entraînera un ajustement du prix du riz. Le prix du riz devrait ainsi retrouver son niveau normal d’ici deux à trois semaines, toujours selon les précisions de ce responsable. Il a également mis en exergue la nécessité de mettre en place un réseau de distribution du riz importé pour éviter, entre autres, que les prix des produits locaux et ceux de l’étranger soient uniformisés par les commerçants. A noter au passage qu’une cartographie des besoins en riz par district a été élaborée, un outil d’une importance majeure pour le ministère du Commerce et de la Consommation.

C.R

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