Crises cycliques à Madagascar : « Il faut changer le cours de l’histoire » dixit le Pr Alain Tehindrazanarivelo

Crises cycliques à Madagascar : « Il faut changer le cours de l’histoire » dixit le Pr Alain Tehindrazanarivelo

 

Le Professeur Alain Tehindrazanarivelo, ancien Vice-Premier ministre de la Santé et non moins président national du parti politique ENINA a réagi à la situation politique actuelle et aussi à la mise en œuvre du processus de réconciliation nationale.
D’après ses dires, les Malgaches méritent mieux et ne sont pas obligés de recourir à la violence ni à la déstabilisation pour arriver à changer le courant de leur histoire. Il a tenu à rappeler la série d’instabilités politiques qui survenait souvent à l’aube des déblocages de financements et de raffermissement des relations internationales de Madagascar avec l’étranger et les bailleurs internationaux. Il a cité, entre autres, les années 1970, 1991, 1995, 2001, 2008 et 2014 où le pays s’efforce constamment de se relever de sa crise politique et socio-économique.

Il a ainsi fait remarquer que l’économie de Madagascar s’était toujours dégradée, depuis les crises qui se sont succédées, et n’arrivait même plus à renverser la situation due aux déstabilisations politiques. Un fait qui devra maintenant cesser si l’on souhaite assurer la stabilité vers le développement de Madagascar, a-t-il fait remarquer.
En ce qui concerne le processus de réconciliation nationale, le Pr Alain Tehindrazanarivelo a souligné qu’il faut, en premier lieu, élaborer un cadre défini d’arbitrage pour que chaque partie prenante puisse respecter ses engagements. Cette partie a toujours été négligée lors des accords signés pour la résorption des crises malgaches, notamment lors des accords de Dakar de 2002, ceux de Maputo, d’Addis-Abbeba de 2010 ou aussi de la Feuille de route de 2011. L’ancien vice-PM a ainsi avancé que personne n’avait considéré les revendications des plaignants sur le non respect de la feuille de route, ce qu’il faudra cependant relever pour arriver à se mettre sur une même ligne et à respecter les engagements pris. De ce fait, une entité indépendante devra être chargée de statuer sur les plaintes relatives au non respect des engagements.

Marc A.

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