Développement numérique : Eviter les fuites de cerveau

A Madagascar, un manque cruel d’ingénieurs en technologie de l’information et de la communication TIC est noté face au fort besoin. Ces experts sont pourtant payés trois fois plus qu’un autre type d’ingénieur. Sur les 550 à 600 ingénieurs informaticiens arrivant sur le marché tous les ans, plus du tiers partent travailler à l’étranger. Ce qui constitue une perte des élites de haut niveau de connaissance, déplore Jean Luc Rajaona, président du Goticom. Il appelle ainsi à une prise de conscience du gouvernement face à la gravité d’une telle situation.
Le Président du Goticom estime que le gouvernement devrait mettre en place des outils pour essayer d’endiguer une telle fuite de cerveau. Des taxes d’importation sont par exemple mises en place pour protéger les industries locales. De la même manière, des moyens juridiques doivent être mis en place pour éviter que les élites ne soient appelés à travailler à l’étranger. Il ne faut cependant pas en vouloir aux ingénieurs qui partent à l’étranger pour leurs besoins propres.
Outre la fuite de cerveau, l’absence de compétence ainsi que l’absence d’offre de valeur ajoutée pour développer le numérique constituent autant de problèmes auxquels le secteur fait face à Madagascar, confie Gil Razafintsalama, président de l’ESTI. C’est là tout l’intérêt du colloque portant sur les enjeux du renforcement de capacité et les formations dans le développement du numérique qui s’est tenu jeudi dernier à la Chambre de Commerce et d’Industrie, à l’initiative de l’ESTI (Ecole Supérieure en Technologie de l’Information) en partenariat avec le CS2PC (Comité Sectoriel Partenarial de Pilotage et de Coordination), GOTICOM et la CCIA. L’objectif est de mettre en relation tous les acteurs de la filière et cristalliser les démarches pour un développement de compétences en phase avec le développement économique.

Claudia R.

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