Douanes à Toamasina : La tension monte

Douanes à Toamasina : La tension monte

La situation est loin de se décanter dans la ville du Grand Port. Au contraire, la tension est montée d’un cran hier au bureau des Douanes si bien que les forces de l’ordre ont dû intervenir.

La corde s’est raidie depuis jeudi dernier entre les douaniers grévistes et le receveur des douanes de Toamasina. D’un côté, ce dernier, en tant que responsable déploie les voies et moyens pour ouvrir le portail d’entrée au Port de Toamasina afin de recevoir les usagers pour les opérations de dédouanement. De l’autre, les grévistes qui revendiquent notamment la démission du directeur général des douanes et du receveur du bureau des douanes et son staff refusent l’accès des usagers aux lieux, tout en s’opposant à la poursuite de travail des agents qui ont décidé de ne pas suivre le mouvement de grève. Un huissier a été appelé pour constater la fermeture du portail par cadenas avant que les douaniers non grévistes puissent accéder à leur lieu de travail.
Des altercations, suivies d’affrontements ont ainsi eu lieu si bien que les forces de l’ordre ont dû intervenir. D’autres sources avancent que les forces de l’ordre ont été réquisitionnées tôt hier matin pour sécuriser le périmètre de la douane. La situation s’est plus ou moins calmée par la suite. Receveur de douane, inspecteurs des douanes et douaniers stagiaires ont pu poursuivre leur travail.

Groupement de transitaires

«Nous ne souhaitons pas avoir de différend avec les agents de la douane. Toutefois, les manifestants devraient respecter les droits de ceux qui souhaitent poursuivre leurs activités tout comme nos droits en tant qu’usagers», ont indiqué hier les représentants du groupement des transitaires à Toamasina. Dans pareille situation, les transitaires sont toujours victimes. Ils ont tenu à précisé qu’ils n’ont pas usé de la force pour entrer dans les locaux du bureau des douanes de Toamasina Port jeudi dernier. Le responsable leur a permis d’y accéder, de discuter et de trouver des consensus avec les employés en grève, mais ils ont été menacés et cela a failli dégénérer en échauffourées. Les transitaires sont confrontées à des difficultés majeures. Avec la grève, ils en font les frais des pertes avec les frais de stockage de marchandises qui sont réglés en devises étrangères. Ils lancent ainsi un appel au dialogue pour que des solutions puissent être trouvées.

C.R

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