Education : 575 écoles privées menacées de fermeture

Education : 575 écoles privées menacées de fermeture

Conjoncture oblige, comme les épiceries, la mode a été l’ouverture d’une école privée ayant pignon sur rue et d’expression française de surcroît. Mais, la plupart du temps, la qualité de l’enseignement laisse beaucoupà désirer…

575 écoles privées enregistrées sur tout le territoire sont menacées de fermeture. Selon l’Office nationale de l’enseignement privé en effet, ces écoles ne possèdent pas d’autorisation d’ouverture. Un délai de 7 mois, soit jusqu’en septembre, leur est accordé afin de régulariser leur situation.
A vrai dire, ce chiffre n’est pas surprenant dans la mesure où depuis quelques années, les écoles privées poussent comme des champignons, et ce dans tous les coins et recoins de chaque ville.
Une école située près d’une chaussée, d’un bar ou d’un arrêt de bus, ou encore une autre ne possédant pas de cours de récréation assez large, c’est devenu chose courante. Voilà pour les infrastructures.
Et que dire de la qualité de l’enseignement ? Quand vous entendez la maîtresse de votre enfant qui vous « tutoie », vous vous posez cette question : « dans quelle galère j’ai mis mon enfant ? ». Selon les normes pédagogiques requises, un directeur d’école doit détenir au minimum, une licence ainsi qu’une expérience pédagogique. Quant aux enseignants, le diplôme du baccalauréat est requis en plus d’un minimum d’expérience. Le ratio maître-élève équivalent à un maître pour cinquante élèves doit également être respecté. Autant de critères qui sont loin d’être suivis à la lettre par la plupart des établissements scolaires privés dans la Grande Ile.
En tous cas, ce qui est sûr, c’est que le fait d’ouvrir et de gérer une école est devenu un véritable business. Sans parler des frais d’inscription, des frais généraux et des frais de scolarité qui augmentent d’année en année, chaque activité est source de revenu. Il faut par exemple acheter l’uniforme ou un T-shirt à l’effigie de l’établissement ; les activités comme la natation et la musique sont obligatoires et payantes.
Pour les parents, les activités proposées et les coûts des différents frais laissent supposer une qualité acceptable. Ce qui n’est pas le cas, la plupart du temps.
Un appel est ainsi lancé à l’Office National de l’enseignement privé pour qu’il fasse preuve d’attention particulière à ce problème dont dépend l’avenir de millions d’enfants malgaches.

Mbolatiana R

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