EITI : Importance des données crédibles

EITI : Importance des données crédibles

La transparence des impôts miniers, pétroliers et gaziers fait partie des critères requis par l’EITI pour classer un pays dans les normes économiques mondiales. Madagascar met en oeuvre ces normes mondiales imposées par l’EITI.

L’EITI ou Initiative pour la Transparence des Industries Extractives est une norme mondiale encourageant la transparence des impôts miniers, pétroliers et gaziers au niveau local. Les investissements dans le domaine extractifs sont importants selon Daniella Randriafeno, Secrétaire Exécutif de l’EITI Madagascar. D’où l’importance de cette norme qui permet aux investisseurs d’avoir confiance. C’est également le cas pour les bailleurs qui doivent s’assurer de la transparence dans le secteur.
Le principe de l’EITI, c’est donner des informations crédibles. Il est important d’avoir la liberté d’utilisation de ces données a indiqué Alex Gordy, Validation Manager au sein du Secrétariat International de l’EITI, lors d’une rencontre avec les membres des organisations de société civile hier à Ampandrianomby. Interrogé sur institutionnalisation de l’EITI, il a indiqué que tout effort à pérenniser cette initiative est la bienvenue puisqu’ il faut un engagement soutenu du gouvernement, des entreprises et de société civile. Une certaine indépendance est toutefois requise pour que ces données soient crédibles.

Validation
Tout comme les 52 pays qui mettent en œuvre les normes EITI, Madagascar doit se soumettre à un processus de validation tous les trois ou quatre ans. Il faut faire en sorte que tous ces pays soient tenus aux mêmes exigences. La Grande Île a mis en œuvre l’EITI depuis 2008. Elle a ensuite été suspendue en 2011 pour instabilité politique et cette suspension est levée en 2014. Nous faisons donc face à la 1ère validation de Madagascar sur les normes EITI.
Pour toute norme, il faut un mécanisme pour évaluer le degré de performance selon les précisions d’Alex Gordy. A Madagascar, pour le débat public sur les transferts des frais d’administration minière vers les collectivités territoriales décentralisées, l’EITI a eu un impact assez important pour au moins donner les informations aux maires.
Le processus de validation de Madagascar a commencé le 1er septembre. Le Secrétariat International prépare un rapport de validation initial qui ira à un validateur, un cabinet indépendant. Les documents seront envoyés courant janvier-février aux parties prenantes à Madagascar avant que ceux-ci n’aillent au validateur et au conseil d’administration international. La décision portant sur le degré de progrès de Madagascar dans la mise en œuvre de l’EITI sera connue dans le premier semestre 2018.

C.R

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