En prévention du Covid-19 : Un plan d’urgence en gestation pour la douane

Rejoignant les mesures gouvernementales prises sur instruction du Président de la République, le Ministre des Finances est descendu sur terrain à Toamasina pour un suivi des mesures prises et encadrer les agents de son Département en commençant par les douaniers, agents œuvrant aux frontières, premiers concernés par les risques de contamination.

Un plan d’urgence est en gestation au niveau de la douane malgache, par mesure de prévention et de protection. Ledit plan d’urgence est actuellement testé et peaufiné pour que les agents soient rodés. Il sera immédiatement appliqué si jamais des cas de coronavirus confirmés sont détectés et prennent de l’ampleur. Ce plan concerne essentiellement les procédures de dédouanement (BSC, liquidation, contrôle, …) et vise à minimiser l’intervention humaine dans les opérations jusqu’à rétablissement de la situation pour que les agents soient le moins exposés possibles sans entraver à la bonne marche des opérations (non-interruption des services). Pour rappel, la Direction Générale des Douanes a pris des mesures d’urgence aussitôt que la pandémie du coronavirus a pris des proportions inquiétantes. Quelle que soit la situation, la Douane doit continuer à assumer sa triple mission régalienne de protection des frontières et du territoire national, de sécurisation des recettes et mission économique.
De par l’urgence et la délicatesse de la situation, l’anticipation et la gestion des risques est de mise, selon le Grand Argentier Richard Randriamandrato, en déplacement au bureau des Douanes -Toamasina Port, accompagné du Directeur Général des Douanes, Zafivanona Ernest Lainkana. Le Ministre de l’Economie et des Finances en appelle au calme et au professionnalisme des douaniers afin de mener à bien leur mission. Le DGD Lainkana a réitéré à ses agents les mesures de prévention déjà prises au niveau de la Douane depuis le début de la semaine et partagé les encadrements partagés par l’OMD (Organisation mondiale des douanes) à toutes les administrations membres afin d’optimiser la gestion de cette pandémie au niveau des échanges transfrontaliers.
Face à des risques de manipulations malintentionnées de la situation visant à augmenter les prix des PPN sur le marché, la douane réitère que suivant les statistiques disponibles, Madagascar dispose de suffisamment de stock. Même dans l’éventualité d’une fermeture complète des frontières, Madagascar ne devrait pas connaître de pénurie.

Dispositions au Port

Pour mesure de sécurité, les navires sont gardés pour une durée avoisinant les 14 jours, selon les ports, pour mise en quarantaine (suivant arbitrage et décision du comité de vigilance). Une situation qui a déjà été soulignée par Hery Lanto Rakotoarisoa, président du Groupement des Entreprises Franches et partenaires. Si les navires sont bloqués pendant deux semaines, cela peut avoir des conséquences sur la chaîne d’approvisionnement, décourager les compagnies maritimes et entraîner un chamboulement économique. Plus d’un se demandent si un confinement des membres de l’équipage excluant la marchandise (compte-tenu également du fait que le virus ne se transmet pas par la marchandise) ne sera pas judicieux.

Recueillis par C.R

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