Erick Koller : “Nous affichons complet pour le Sommet et prendrons des mesures de sécurité particulières…”

Erick Koller : “Nous affichons complet pour le Sommet et  prendrons des mesures de sécurité particulières…”

 

A près d’un mois du Sommet de la Francophonie, les préparatifs battent leur plein non seulement du côté des organisateurs, mais également auprès des établissements hôteliers. Eric Koller, Directeur Général Adjoint du Colbert, Hôtel 4 étoiles situé à Antaninarenina, a bien voulu nous livrer des détails.

Ma-LAZA : Nous allons accueillir dans un mois le Sommet de la Francophonie. Des chefs d’Etat et/ou d’Institution en provenance des pays francophones séjourneront-t-ils au sein de votre établissement hôtelier?
Eric Koller : On ne le sait pas encore. Même les délégations là-dessus sont très réservées, pour des raisons de sécurité, je pense. Les délégations de différents pays ont réservé les chambres sans préciser si leur Chef d’Etat sera là ou non. Je pense également que l’Etat va héberger les Chefs d’Etat. Il y a une organisation entre l’Etat et les délégations. Peut-être qu’ils seront au Paon d’Or ou ailleurs. Pour l’instant, on ne sait rien…

Ma-LAZA : Qu’en sera-t-il des dispositifs de sécurité qui seront déployés au niveau de l’Hôtel Colbert?
Eric Koller: Nous en avons discuté avec le comité d’organisation. Pas plus tard qu’hier (ndlr : mercredi dernier) nous avons organisé des réunions par rapport aux questions relatives à la sécurité au niveau de l’hôtel. Le Colbert dispose de nombreuses portes d’entrée et de sortie. Nous allons tout centraliser sur l’entrée principale de l’hôtel devant la réception, les autres entrées et sorties seront fermées, comme nous l’avions fait au cours de l’Assemblée des Parlementaires Francophones. Il y aura le portique de sécurité, un scanner à l’entrée et à la sortie de l’hôtel. Nous avons également prévu l’installation de caméras à l’extérieur de l’établissement.

Ma-LAZA: Des investissements supplémentaires doivent donc être effectués ?
Eric Koller: Nous avons investi dans la sécurité, dans les chambres, dans la rénovation, dans les matériels de restauration puisque nous disposons d’un service traiteur. Toutes les dates ne sont pas encore confirmées, mais nous travaillons actuellement au catering de cette délégation de la francophonie. Je tiens à souligner que des contrôleurs du Ministère de la Santé, qui passent depuis une semaine, visitent nos cuisines, viennent à l’heure du petit-déjeuner, à midi ou à l’heure du dîner pour voir comment ça se passe. Des plats sont envoyés aux fins d’analyses à l’Institut Pasteur. Ces agents du Ministère sont déjà en train de contrôler les établissements en vue du sommet au niveau de l’hygiène de la main, des ongles, de la tenue vestimentaire, contrôle le port de masque, de gants… Nous nous sommes mis aux normes et tous les jours, nous nous conformons aux règlementations pour mieux accueillir la clientèle et éviter de faire un dérapage.

Ma-LAZA : Pouvez-vous nous apporter des précisions sur la situation des réservations à l’heure actuelle? De combien de chambres disposez-vous?
Eric Koller: Pour les réservations, comme tous les grands hôtels, nous sommes quasiment complets pendant la période du 20 au 27 novembre avec des délégations qui vont venir à partir de la semaine prochaine. Je pense que les principaux hôtels de la capitale affichent complets pendant la date du sommet de la Francophonie.
Nous avons 124 chambres réparties sur une nouvelle aile et une ancienne aile, mais nous n’avons qu’une seule suite présidentielle. Toutes les chambres sont déjà réservées. Les délégations qui vont venir à partir de la semaine prochaine vont se succéder pour la préparation du sommet. Ces délégations sont issues de plusieurs pays européens comme africains. Il y a celles qui sont plus importantes que d’autres et qui sont réparties sur plusieurs hôtels de la capitale.

Ma-LAZA : Des recrutements sont-ils prévus dans le cadre de ce sommet de la Francophonie?
Eric Koller: En restauration, une trentaine de personnes ont été recrutées et seront formées pour renforcer les équipes au service traiteur et l’équipe du Colbert. Organiser ce sommet et participer à ce sommet, c’est grandiose et cela implique une forte responsabilité. Leur contrat est d’une durée de deux, ou trois mois et nous les garderons encore jusqu’à la fin du sommet s’il le faut. Après le sommet, Madagascar recevra le championnat international de pétanque.

Ma-LAZA: Serait-il possible d’avoir une fourchette de prix pour la nuitée ?
Eric Koller: Dans tous les pays du monde, ne serait-ce qu’à Paris durant le salon du tourisme, les hôtels augmentent le tarif, c’est normal. A Madagascar, les établissements hôteliers ont souffert de la crise de 2009. Je ne dis pas qu’il faut profiter de la situation, mais je pense qu’on doit également s’y adapter. Il faut qu’on investisse dans les chambres. Nous, on a changé toutes les pièces de literie, les rideaux… On vient de restaurer à peu près 90 chambres. Cela ne signifie pas pour autant qu’on va doubler ou tripler nos prix !… C’est déjà intéressant que l’on puisse vendre le «prix public» qui va varier entre 100 et 250 euros la nuitée. C’est à peu près dans cette fourchette-là que nous allons travailler. Après, il y a la suite présidentielle, mais il n’y en a qu’une.

Ma-LAZA: Votre mot de la fin ?
Eric Koller: Le but de ce sommet, pour nous, c’est d’accueillir au mieux cette clientèle. Ce sommet, il faut qu’on défende notre image, l’image de Madagascar. Il faut que les gens soient bien accueillis, mangent bien, dorment bien… Il faut que nous, professionnels de la restauration sachent bien les chouchouter, comme on le dit dans le métier, pour qu’ils aient un séjour agréable.

Propos recueillis par C.R

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