Exploitation minière d’Itasy : Refus des communes et des Sociétés civiles

Exploitation minière d’Itasy : Refus des communes et des Sociétés civiles

L’exploitation menée dans la région Itasy fait l’objet du refus catégorique des communes environnantes. Cinq communes, qui sont touchées directement par les exploitations minières dans cette région, se sont regroupées pour affronter les décisions étatiques d’avoir octroyé des permis de recherche et d’exploitation à des sociétés étrangères.
Hier, ces communes concernées, avec des sociétés civiles, la Tafomiavo et le SIF, ont fait connaitre leur point de vue et position quant aux exploitations minières effectuées dans cette région. Elles réclament ainsi l’arrêt des exploitations sur les terrains concernés par les permis miniers 38234 et 19970. Deux points conditionnent leur refus. Le premier concerne l’aspect environnemental du projet, tandis que le second touche le volet financier.
Les communes environnantes craignent que cette exploitation n’affecte l’écosystème de la région. D’après des habitants de cette région, Itasy renferme un écosystème unique au monde par la présence du lac Itasy et de la forêt de « tapia », qui est une forêt protégée. Cette forêt de « tapia » est maintenant le seul élément qui conditionne l’écosystème de cette région et qui sert à prévenir des changements climatiques. Cette forêt est aujourd’hui menacée de disparition à cause de ces exploitations minières, toujours selon les communes environnantes.
En plus d’être utile à l’écosystème, le « tapia » est aussi nécessaire à l’élevage de soie naturelle. Un secteur économique qui renferme aussi un aspect culturel très important.
Sur le plan financier, les communes se plaignent du contrat passé avec la société chinoise qui exploite déjà une parcelle de terrain dans la commune de Soamahamanina. En effet, selon les explications des représentants de la société civile Tafomiavo, la part de Madagascar dans les contrats miniers n’est que de l’ordre 1.4%. « Une dilapidation flagrante des richesses du pays », selon les explications.
La bataille s’annonce rude pour ces communes. Une entreprise chinoise est déjà à pied d’œuvre sur place avec des engins et du matériel lourd…

Velo Ghislain

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