Faux permis militaire et permis biométrique : Le chef du Centre Immatriculateur et un officier suspectés

Mais que gagne-t-on à produire ou à délivrer de faux papiers administratifs ?… A chacun ses propres motivations. Quoi qu’il en soit, les permis biométriques, entre autres, en sont concernés.

Un réseau de confectionneurs de faux permis militaire en vue de les transformer en permis biométrique a été démantelé suite à des investigations du Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO). En effet, le bureau a été saisi d’une doléance anonyme relatant les agissements d’un Officier de l’Armée en service au CAPSAT Antananarivo et de son épouse qui s’adonneraient à la confection de faux permis militaires dans leur domicile à Itaosy en vue de les transformer en permis biométrique auprès du Centre Immatriculateur de Madagascar – CIM – d’Ambohidahy. C’est ce qu’a révélé une source proche du dossier. Le BIANCO a de ce fait ouvert une enquête au mois de Mars sur ce dossier. Ainsi, 3 rabatteurs concernés par ce dossier ont été placés sous mandat de dépôt après avoir été déférés samedi dernier devant le parquet. Dans ce dossier, le Chef du Centre Immatriculateur a été auditionné, mais pour sa part, il a été placé sous contrôle judiciaire au même titre que sa caissière ainsi que 2 titulaires de faux permis biométriques.
Les investigations du BIANCO ont mis en relief des suspicions de corruption passive, d’abus de fonction et de faux et usage de faux contre 18 personnes. Le chef CIM d’Antananarivo a également fait l’objet d’enquête. Des investigations qui ont par la suite abouti à l’existence d’un réseau qui opère également auprès du service du CIM en matière de mutation de véhicules et d’octroi de permis de conduire. A noter que le BIANCO demeure très actif auprès du CIM vu qu’en 2017, une dénonciation de la plateforme ROHY a abouti à l’incarcération de 2 anciens responsables du centre immatriculateur.

Marc A.

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