Kere dans le Sud : Les agences onusiennes cherchent 127 millions USD

Kere dans le Sud : Les agences onusiennes cherchent 127 millions USD

Un besoin de financement se fait ressentir dans la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le Sud pour permettre aux agences onusiennes d’intensifier leurs actions. Il importe d’éviter une catastrophe due à une situation critique. Le PAM, l’Unicef et la FAO en ont fait part dans un communiqué conjoint, publié vendredi dernier.

En tout, 124 millions de dollars supplémentaires sont requis pour permettre aux agences onusiennes d’intensifier leurs actions dans le Sud du pays. D’après le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) dans le sud de Madagascar, plus de 50 % de la population de cette région (environ 840.000 personnes) se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire alarmante. Les résultats de l’IPC indiquent que la sécurité alimentaire et la situation nutritionnelle pourraient se détériorer davantage en début 2017, à moins qu’une aide humanitaire ne soit rapidement mise à l’échelle.

PAM

D’octobre à avril 2017, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) fera face à un manque de 69 millions de dollars sur un besoin total de 82 millions de dollars pour ses opérations à Madagascar. En effet, le PAM prévoit d’intensifier son assistance alimentaire en nature par le biais de transferts monétaires, en cours, pour atteindre jusqu’à 1 million de personnes vulnérables, d’ici la fin du mois prochain. En même temps, le PAM étend son programme de supplémentation nutritionnelle pour prévenir et traiter la malnutrition aiguë modérée chez plus de 200.000 femmes enceintes, mères allaitantes et enfants de moins de cinq ans, tout en continuant à aider près de 230.000 enfants à travers le programme d’alimentation scolaire dans le sud de Madagascar, lequel consiste à servir un repas chaud chaque jour aux élèves pour s’assurer d’une fréquentation scolaire régulière.

UNICEF

L’on apprend, par ailleurs, que l’UNICEF aura besoin d’un montant supplémentaire de 36,5 millions de dollars pour intensifier ses actions dans le Sud dont 12,5 de dollars dans la protection sociale – 10,5 millions de dollars dans le WASH – 6 millions de dollars dans la santé – 3,2 millions de dollars dans l’éducation – 2,3 millions de dollars dans la protection des enfants et 2 millions de dollars dans la nutrition. L’UNICEF va renforcer ses opérations sur l’alimentation en eau et l’assainissement pour atteindre 850.000 personnes supplémentaires. Les suivis nutritionnels mensuels de tous les enfants de moins de cinq ans vont se poursuivre, tout en veillant au traitement de 10.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. Les interventions en santé augmenteront, en particulier pour les 350.000 personnes vivant à plus de 5 km d’un centre de santé et la liste n’est pas exhaustive.

FAO

Pour la FAO, sur un besoin de financement de 22 millions de dollars, 3,5 millions de dollars sont disponibles. Le déficit de financement équivaut à 18,5 millions de dollars. La réponse immédiate agricole de la FAO vise 850.000 personnes (170.000 ménages agricoles à petite échelle) dans les Districts les plus touchés. L’assistance combine la fourniture de semences à maturation rapide et résistantes à la sécheresse et de tubercules (manioc et patates douces). Les agriculteurs recevront également des outils pour remplacer ceux qui ont été vendus au cours de la période actuelle d’insécurité alimentaire prolongée. Le soutien à la production animale sera également fourni par l’alimentation comp&lémentaire des activités liées à la santé du bétail et des animaux.
«Les stocks de nourriture provenant de la mauvaise récolte précédente ont été épuisés en août et la prochaine récolte ne sera qu’en mars 2017. Si nous n’intensifions pas nos efforts maintenant, cette longue période d’insécurité alimentaire risque de se prolonger encore d’une année. Ce serait une catastrophe pour un peuple qui semble n’avoir pratiquement plus de nourriture, ni de graines et visiblement, aucun revenu», a déclaré David Phiri, Coordonnateur sous régional de la FAO pour l’Afrique australe.

Recueillis par C.R

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