Kidnapping de «Karàna» : 100 cas en 10 ans

Kidnapping de «Karàna» : 100 cas en 10 ans

Le ressortissant Karana Akyl Cassam, enlevé à Toamasina le 02 février dernier a été relâché avant-hier après presque deux semaines de captivité. D’après des informations reçues, cet opérateur «Karana» se porte bien. Mais même si l’otage a été relâché, la recherche des auteurs de ce kidnapping se poursuit. En effet, Hery Rajaonarimampianina a été sans équivoque hier dans son rendez-vous hebdomadaire «Fotoambita», «Même si les otages sont relâchés au terme des négociations avec la famille, les recherches ne s’arrêtent pas», a-t-il martelé.
Le Président de la République Hery Rajaonarimampianina a déclaré que la lutte contre le kidnapping sera désormais renforcée. Lors du 42ème volet de «Fotoambita» d’hier, le Président de la République a abordé les cas de kidnapping, un phénomène de plus en plus récurrent et qui cible particulièrement les ressortissants «Karàna», au cours de cette dernière décennie. Le Chef de l’Etat, se référant aux chiffres avancés par le Collectif Français d’Origine Indienne de Madagascar (CFOIM) a rappelé qu’en 10 ans, 100 cas de kidnapping sont enregistrés. Pour y remédier, il a fait savoir que le budget de l’Etat y afférent a été augmenté. «Le budget de l’Etat pour cette année a été augmenté dans le but d’aider matériellement les Forces de l’ordre à combattre ce phénomène».

Anti-économique

Le Président de la République Hery Rajaonarimampianina a particulièrement parlé des kidnappings qui terrorisent les investisseurs et les opérateurs, plus particulièrement, les ressortissants «Karana» à la fois résidents de Madagascar et opérateurs économiques. «C’est inacceptable !» s’est insurgé le Président. «Ces opérateurs contribuent à l’économie malgache et l’Etat se doit de prendre ses responsabilités», a-t-il soutenu.

Déstabilisation

«S’agit-il de classique acte de banditisme ou de tentative de déstabilisation de l’Etat ?… Cela a-t-il un rapport avec les élections et la politique ?… Nous ne devons pas nous étonner de ces questions car il n’y a pas qu’à Madagascar que les kidnappings ont cours. Les enlèvements sont une véritable industrie dans certains pays étrangers pour avoir de l’argent qui va servir à financer une politique sale jusqu’aux groupes terroristes», a déclaré Hery Rajaonarimampianina.
Une convention de partenariat a été signée en octobre 2017 par le ministère de la Sécurité publique, le Secrétariat d’Etat chargé de la gendarmerie, l’Autorité de régulation des Technologies et de la communication et le ministère de la Justice. La cellule mixte traitant toutes les affaires de kidnapping est opérationnelle.

Velo Ghislain

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