Loi sur les ZES : Un instrument pour attirer les investisseurs, selon Freddie Mahazoasy

Environ 4.000 Zones Economiques Spéciales sont recensées dans le monde. A Madagascar, la mise en place de la ZES a suscité des réactions de part et d’autre, mais les enjeux sont considérables.

La décision n°22-HCC/D3 du 11 Août 2018 déclarant la Loi n°2017-023 relative aux Zones Économiques Spéciales (ZES) est une victoire pour le peuple malagasy, puisqu’il s’agit d’une nouvelle approche, d’un paradigme innovant pour le développement de Madagascar. C’est un concept qui a été essayé dans beaucoup de pays, avec succès et qui a eu ses lettres de noblesse en Chine, avec l’exemple typique du village de Shenzhen qui est devenue une ville ultramoderne.
«Il s’agit d’une étape importante. Nous avons un instrument pour attirer les investisseurs dans des lieux précis qui seront précisés dans un décret d’application. Il importe ainsi de les convaincre», précise Freddie Mahazoasy, Vice-président de l’Assemblée Nationale pour la province d’Antsiranana. La mise en place de la ZES permettra en effet de créer des millions d’emplois et des opportunités de collaboration avec le secteur privé national avec une augmentation de la balance commerciale qui conduira à une appréciation de l’Ariary.
La démarche préconisée est la mise en place de projet pilote pour rassurer la population face à la campagne de dénigrement menée par certains contre les Investissements Directs Etrangers (IDE) sans avancer d’alternative. «Il faut relever le défi du développement», indique notre interlocuteur.
Auparavant, la mise en place de la ZES à Antsiranana, à Moramanga ou encore à Taolagnaro a déjà été évoquée. La localisation du ou des projets pilotes sera déterminée dans le décret d’application. A la question de savoir si le projet Andrakaka sera un projet pilote, Freddie Mahazoasy a affirmé que c’est leur souhait. Le but de la deuxième Conférence sur les Investissements Stratégiques dans le Nord de Madagascar (C2ISNM) qui s’est tenue dans la capitale malgache en février dernier était de faire connaître les potentialités de cette région, les opportunités d’affaires et les leviers de croissance économique des régions Diana et Sava. Le projet à Andrakaka comprend la création d’un nouveau port en eaux profondes, tout comme la réhabilitation et l’extension de l’aéroport afin qu’il soit capable d’accueillir de gros porteurs et de répondre aux exigences et standards internationaux. L’exploitation des énergies renouvelables ne sera pas en reste et la disponibilité des surfaces cultivables permettra dé développer l’agrobusiness pour ne citer que cela. La Zone Économique Spéciale constituera une locomotive du développement des régions du Nord.

C.R

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