Lutte contre la spéculation : Des grossistes et des détaillants contraints de fermer boutique

La spéculation est indissociable des commerçants malgaches. Cependant, certains abusent de l’infortune de la clientèle pour tenter de s’enrichir de manière illégale. Certains grossistes et détaillants en ont fait les frais.

Quelques grossistes et détaillants ont été contraints de fermer boutique depuis hier, suite à la descente effectuée par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat conjointement avec le ministre de la Sécurité Publique et du Secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Défense nationale, chargé à la Gendarmerie nationale. Des pratiques illégales, notamment l’absence d’affichage de prix, l’absence de pièces justificatives et de factures ont été relevées. Stricts, les trois ministres ont donné comme instructions la consignation de plusieurs établissements dans cette situation.
La descente effectuée hier dans les marchés d’Anosibe et Namontana pour contrôler les prix du riz s’inscrit dans un contexte de protection des consommateurs, notamment dans des situations particulières de prévention face à un risque de pandémie. Cette descente s’aligne aux mesures prises en Conseil des ministres exceptionnel pour prévenir toute forme de pratique commerciale abusive des opérateurs. «Le MICA concentre actuellement ses actions autour de la structure de prix et de la vérité de prix. Tout doit être justifié par cette structure de prix, la transparence est un effort général au niveau de l’Etat. Nous prenons nos responsabilités et appliquons des mesures et sanctions à l’endroit des profiteurs et spéculateurs», a déclaré fermement le ministre Lantosoa Rakotomalala.
Il y a aussi ceux qui respectent les règlementations en vigueur et les mesures prescrites. Une grossiste du marché d’Anosibe indique qu’elle n’a appliqué aucune augmentation des prix du riz «Les prix sont normaux pour le riz importé, mes factures d’hier prouvent bien que les prix n’ont pas augmenté». Au niveau du stock, elle insiste sur le fait que la quantité actuelle est suffisante d’autant plus que neuf camions étaient en train de décharger au moment de la descente.
Les actions entreprises par ces différents ministères se poursuivront.

C.R

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