Migration Mayotte : 300 Malagasy refoulés en 2017

Migration Mayotte : 300 Malagasy refoulés en 2017

Mayotte connait une forte pression migratoire des îles voisines notamment de Madagascar. Si de nombreux ressortissants malagasy embarquent dans des conditions difficiles dans l’espoir de trouver une vie meilleure, certains arrivent à destination si d’autres perdent leur vie au cours du trajet.

«Environ 300 ressortissants Malgaches sont arrivés clandestinement à Mayotte l’an dernier selon les autorités mahoraises». C’est ce qu’a indiqué Jean Edmond Andrianantenaina, Directeur Général du Centre de Fusion d’Informations Maritimes (CFIM). Tout un réseau est impliqué, et cela ne peut se faire sans l’aide d’un passeur. Et de poursuivre que 175 d’entre eux ont été refoulés.
Pour se rendre à Mayotte, les émigrants embarquent dans des petites embarcations de type coque. Le départ se fait généralement le soir depuis Nosy-Be, Ambilobe ou même Mahajanga, en passant dans ce cas par les Comores selon les précisions de notre interlocuteur. Les tentatives de trafic de personnes et de migration clandestine sont multiples et se poursuivent. Nous avons rapporté, dans nos colonnes la semaine dernière, qu’une vedette rapide en partance pour Mayotte avec 10 adultes et 5 mineurs à bord a été interceptée à l’île Mitsiho récemment si bien que la tentative a pu être déjouée. Des migrations clandestines pourraient également avoir lieu vers la Réunion ou Maurice mais elles n’ont pas encore été confirmées a-t-on appris.
Au niveau du CFIM, des mesures ont été prises face à ces flux migratoires. Il en est ainsi du renforcement des échanges d’information avec le Ministère de la Sécurité Publique et avec les autorités mahoraises qui disposent des informations sur l’arrivée des Malagasy à Mayotte. Parmi les actions déjà entreprises figurent les descentes effectuées à Nosy-Be pour identifier les sites probables de départ.

Renforcement des compétences

Selon les précisions du Directeur Général du CFIM, la migration irrégulière figure parmi les treize piliers de l’information traités et échangés au niveau du Centre Régional de Fusion des Informations Maritimes (CRFIM) entre les Etats de la région d’Afrique Orientale, Australe et Océan Indien et leurs partenaires. Dans le cadre de la collaboration du Centre Régional de Fusion des Informations Maritimes et de l’Organisation Internationale pour les Migrations OIM, une formation s’est tenue dans nos murs les 22 et 23 février dernier, en vue de renforcer les capacités de 21 techniciens nationaux et régionaux, ainsi que des Officiers de liaison rattachés au CFIM et au CRFIM. La formation dispensée s’articulait autour des concepts clés sur la migration, au droit international de la migration, et aux enjeux mettant en interaction migration et sécurité maritime, notamment à travers une introduction aux aspects juridiques et opérationnels du sauvetage et de l’assistance en mer aux migrants en détresse.

C.R

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