Mission du FMI : “Ce n’est pas la FCR de 47 millions USD qui importe le plus, c’est le regain de confiance”, selon le MFB

Mission du FMI : “Ce n’est pas la FCR de 47 millions USD qui importe le plus, c’est le regain de confiance”, selon le MFB

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«L’objectif de cette année est le déboursement d’une Facilité de Crédit Rapide (FCR) de 47 millions USD. Nous sommes ici pour finaliser cet accord», a indiqué Marshall Mills, chef de mission du Fonds Monétaire International au début de leur mission dans la Grande île.
Au cours de cette mission d’évaluation du FMI, les discussions sont principalement axées sur les réformes à entreprendre dans les six prochains mois dans le cadre du programme de référence permettant de s’acheminer vers la Facilité de Crédit Elargie (FCE). Cette FCE sera de 80 millions USD par an pour une durée de trois ans, a indiqué le grand argentier François Gervais Rakotoarimanana.
Selon ses dires, ce n’est pas la somme de 47 millions de la FCR qui importe le plus, mais l’ouverture que l’accord permettra. « Une fois que la confiance est instaurée, cela permettra de présenter les projets prioritaires au cours de la Conférence des bailleurs. Les bailleurs de fonds se prononceront sur les secteurs qu’ils vont soutenir et les financements respectifs qu’ils vont apporter aux projets qui les intéressent». Si, après cela, il reste des projets prioritaires non financés, les investisseurs pourront intervenir par le biais de partenariat public-privé. Si d’autres projets prioritaires ne trouvent pas encore de finan- cement, le FMI autorisera à effectuer des emprunts, soit des emprunts à taux concessionnels ou non concessionnels. Des plafonds doivent toutefois être observés pour les prêts à taux non concessionnels. Ce plafond est de 200 millions USD pour 2015, 100 millions USD pour 2016 et 100 millions USD pour 2017.

Polémiques sur les demandes de données
La demande au préalable par le FMI de données portant sur 56 points avant leur mission d’évaluation a suscité de nombreuses polémiques. Ces données visent à faciliter leur mission d’évaluation qui est limitée dans le temps, a tenu à rassurer le  Ministre des Finances et du Budget François Gervais Rakotoarimanana. Le chef de mission Marshall Mills  a indiqué il y a une dizaine de jours que ces données leur permettront de mieux conseiller les autorités malgaches.
Selon les précisions du grand argentier, les discussions se déroulent bien et il espère qu’elles se poursuivront dans ce sens. Madagascar ne s’agenouille pas devant le FMI, a-t-il poursuivi. Il s’agit de voir quelles sont les mesures à prendre pour redresser l’économie du pays. C’est le programme de Madagascar qui sera mis en œuvre pour la relance de l’économie, et non celui du Fonds Monétaire International. Que le FMI soit là ou non, il importe de lutter contre le fléau de la corruption, d’améliorer la gestion des deniers publics face aux gabegies, de pallier aux irrégularités dans les passations de marché, de réduire les subventions accordées à la Jirama et à Air Madagascar.
La mission du FMI prendra fin demain. Des précisions  devront être apportées à la presse quant aux conclusions de cette mission.

C.R

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