Missions extérieures : Des sénateurs bloqués par la Primature

Ce n’est pas à l’exécutif de juger d’accorder ou non l’autorisation aux parlementaires de faire leurs missions que ce soit à l’intérieur du pays ou à l’étranger. Il faut se respecter entre institutions de la République.

Les représentants de Madagascar au sein du parlement panafricain n’ont pas pu rejoindre la première réunion et la mise en place de ce parlement panafricain. Les deux sénateurs qui ont été désignés pour représenter le parlement malgache ont été contraints de rester dans le pays faute d’ordre de mission. D’après les explications du président du Sénat Rivo Rakotovao, la primature «n’a pas donné suite» à la demande de numéro d’ordre de mission pour les deux sénateurs concernés. «Alors que ce n’est qu’une procédure administratif. En effet, les ordres de mission ont été déjà signées par le président du Sénat, la primature n’avait plus qu’à donner les numéros de l’ordre de mission», regrette Rivo Rakotovao. Le président du Sénat estime qu’un tel agissement de la part de la primature constitue une entrave au bon déroulement du travail du parlement.
Le parlement panafricain a envoyé l’invitation au Ministère des Affaires Etrangères à l’intention de cinq représentants de Madagascar à savoir deux sénateurs et trois députés. «Toutes les procédures ont été suivies. D’ailleurs leurs frais de mission sont à la charge du sénat», déplore cet ancien Président de la République par intérim. «On n’a pas demandé ni de financement ni d’aide, il nous fallait juste les numéros de leurs ordres de missions» s’est indigné le président du sénat.
Rivo Rakotovao lance un appel à l’exécutif de bien respecter le système de séparation des pouvoirs. «Ce n’est pas à l’exécutif de juger d’accorder ou non l’autorisation aux parlementaires de faire leurs missions que ce soit à l’intérieur du pays ou à l’étranger», a-t-il expliqué. «Il faut se respecter entre institutions de la République». «Le sénat existe encore malgré le désir du Président de la République de le supprimer. Il faut qu’on le laisse accomplir sa mission qui est écrite dans la Constitution. Il faut respecter notre Constitution en vigueur» a-t-il conclu.

Velo Ghislain

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.