Opposition : En quête de légitimité

Opposition : En quête de légitimité

L’opposition est en quête de légitimité dans le pays. Les mots étaient de Lalatiana Ravololomanana, membre du comité préparatoire de la mise en place de l’opposition. D’après elle, la population malgache a le droit de prendre connaissance du statut, de l’idéologie ainsi que des attributions de cette structure qui devra servir de balise au régime.
C’est l’une des raisons de la mise en œuvre d’une stratégie de large diffusion de la charte des opposants, approuvée par plusieurs entités politiques. En outre, les grands partis politiques historiques de Madagascar ont été approchés par le comité en question, à l’instar de l’AKFM, le Vonjy Iray Tsy Mivaky ou encore le Monima. Les entretiens avec les hauts responsables de ces partis avaient pour but d’expliquer le rôle de l’opposition et les travaux qui attendent celle-ci dans la reconstruction du pays. D’ailleurs, le Groupement des Partis Politiques de l’Opposition (GPPO), qui réunit plus d’une dizaine de partis politiques proclamés opposants, a été contacté par le comité et avait donné son opinion favorable à l’initiative de diffusion de la charte. Un grand chantier attend le comité, ne serait-ce qu’au sujet de l’éthique et de la déontologie de la pratique politique à Madagascar, a avancé Lalatiana Ravololomanana.
Dans tous les cas, Lalatiana Ravololomanana a souligné que l’opposition qu’elle entend mettre en place ne sera pas une opposition à la solde du régime. « Madagascar a besoin d’une opposition qui débattra sur des idéologies et des programmes et non sur des questions de sièges », a-t-elle insisté.
Face à la situation qui prévaut dans le pays actuellement, elle estime qu’une opposition forte aura sa raison d’être. Les histoires de détournements au sein de l’Assemblée Nationale, l’emprisonnement de journalistes ou aussi la corruption qui tend à s’enraciner dans le pays sont autant de points que l’opposition devra prendre en compte et dénoncer afin d’arriver à une saine fondation de Madagascar.

Marc A.

 

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