Point de vue : Développement : le problème est d’ordre économique

et non pas politique. C’est la croissance économique et le développement du secteur privé qui peuvent assurer la stabilité sociale de la Nation. La Grande Île qui compte bon nombre d’individus vivant sous le seuil de la pauvreté ne peut assurer son expansion sans un engagement réel de l’Etat à améliorer le climat des affaires.
Chaque pays a son propre style. Certains sont très protectionnistes, d’autres sont plus ouverts aux investissements étrangers, mais l’idée maitresse est d’arriver à assurer la stabilité politique et sociale pour assurer ce développement économique. Madagascar a toujours été un cas d’école en matière d’économie. Du socialisme communiste du temps de la Deuxième République jusqu’au libéralisme économique des années 2.000 ont placé Madagascar là où on est actuellement. Ce changement de cap de 180 degré a eu des impacts néfastes sur le plan social.
Le libéralisme économique a ouvert la voie à une anarchie totale sur les exploitations minières dites traditionnelles. Les exploitations de saphirs, d’émeraudes et de rubis ont envahi le quotidien des Malagasy du Nord au Sud et d’Est en Ouest. Les champs agricoles ont été abandonnés au profit des mines d’or et de pierres précieuses. L’argent facile devenait une habitude laissant ainsi le côté socio culturel dans l’abime. Et l’Etat dans toute cette situation ne pouvait agir faute de moyens de contrôle et de textes rigoureux. Ilakaka, Ambondromifehy, Didy, Tsaratanàna, … autant de villages qui n’ont pas pu bénéficier des ristournes de ces exploitations assez désordonnées.
Tout ceci pour dire que la stabilité politique est certes nécessaire pour assurer le développement du pays, toutefois elle n’est pas suffisante. L’éducation ouvrant sur le marché de l’emploi à travers les formations professionnelles, la culture ainsi que le civisme ne peuvent être séparés des investissements publics notamment en termes d’infrastructures. Des conditions qui sont encore en carence dans le pays et qui se doivent d’être soutenues pour arriver à offrir un climat propice aux affaires à Madagascar au profit des capitaux nationaux tout comme internationaux.

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