Point de vue : Faire du neuf avec du vieux

Madagascar tente d’abattre toutes ses cartes pour endiguer la propagation de la maladie de Covid-19. Tel qu’annoncé par le Président de la République le 17 mai dernier, la construction d’une usine pharmaceutique verra bel et bien le jour. Cette fois, l’usine de l’Orinasa Fanaovana Fanafody (OFAFA) renaîtra de ses cendres d’ici un mois, soit avant la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance. Une initiative qui se doit d’être une fierté nationale, à en croire les propos du Chef de l’Etat dans sa dernière intervention télévisée. Cette ancienne fabrique de chloroquine (Ofaquine, à l’époque) va redémarrer ses activités pour produire des médicaments censés améliorer la santé des 25 millions de Malagasy. Ce fut d’ailleurs un laboratoire célèbre dans les années 90, mais qui a été laissé à l’abandon depuis 2007.
Un laboratoire d’analyses médicales, qui sera concurrent de l’Institut Pasteur de Madagascar, est également en gestation, programmé par le régime actuel. Ce laboratoire n’est autre que le laboratoire de l’Institut National de Recherche de Santé publique de Madagascar, connu sous l’enseigne de CDC (Contrôle Desease Center) et opérationnel depuis le 14 novembre 2018.
Tout ceci pour dire qu’il a fallu aux autorités actuels de renforcer les équipements de certaines infrastructures existantes pour apporter une réponse valable à la pandémie, mais cette fois avec une structure typiquement malagasy. Des questions se posent tout de même sur les financements et les équipements de ces symboles de l’identité nationale, voire, de la souveraineté nationale… Financements extérieurs ou fonds propres de l’Etat malagasy ?…

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.