Point de vue : Indépendance, dites-vous ?

Indépendance, dites-vous ?

Nous  sommes en préparation des fêtes du 26 juin. Fête de l’indépendance. Et voilà, le débat autour de ce mot indépendance revient une fois de plus sur le tapis. Quelle indépendance ? La nôtre nous l’avions acquise sur le papier dans une sorte de négociations inscrites dans un contexte particulier avec le régime français. Quoique nous ne devons pas sous-estimer la lutte menée par les nationalistes de l’époque.
La Première République était ce qu’elle était. Nous étions  liés étroitement avec la France, l’ancienne puissance coloniale. Tout le système était calqué sur celui de la France. La Seconde République fut innommable. Ce fut un régime hybride entre le capitalisme d’Etat et le léninisme qui tire un peu sur le djoutché nord-coréen. Le résultat économique, social et culturel fut catastrophique.
Madagascar a du rejoindre le club des pays en cessation de paiement et se mettre sous les fourches caudines du FMI et de la Banque Mondiale. Le socialisme avait permis aux dirigeants de l’époque de bomber le torse. Et ce fut tout. La 3ème République fut une péripétie de succès et de déboires. Des hauts et des bas. Finalement, les bas l’emportaient de loin. Nous ne sommes plus dans cette actuelle et sibylline 4ème République dans le creux de la vague. C’est pis. Nous sommes  dans la boue.
Que faire ? Comment s’en sortir ?  Il est clair que le retour (mot prétentieux en l’état actuel des choses) de la croissance a besoin d’argent. D’énormément d’argent. Ainsi s’expliquent les voyages présidentiels : Washington, Bruxelles, Paris, Jérusalem…  Apparemment, il y en aura. Madagascar a besoin de mobiliser au moins  7 milliards de dollars en termes de financement extérieur, selon les estimations des économistes, pour remettre le pays sur les rails d’un développement durable et rapide.
Dans cette optique, le pays devrait arriver à une autosuffisance (lire indépendance) alimentaire, énergétique. Le pays devra compter sur un véritable génie national. Des pays émergents comme l’Inde, le Brésil et des pays devenus riches comme la Chine, la Corée du Sud, le Japon, ont investi dans leur génie national, justement. A  Madagascar, les matière grises s’exportent ou sont exportées.

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