Point de vue : Le choix entre trouble et élections

Point de vue : Le choix entre trouble et élections

Les acteurs politiques du pays sont sur le point de non retour. Soit, on avance vers des élections, soit on maintient les troubles et les manifestations sur les voies publiques. Du moins, il y a ceux qui ont choisi la voie de l’apaisement et celle des élections. Ce qui a provoqué le divorce dans les rangs des manifestants du parvis de l’Hôtel de Ville. Les députés de Rajoelina ont quitté le navire et déserté la place du 13 Mai. Les partisans du MAPAR se sont également retirés de la scène sur ordre de l’ancien président de la Transition. Ceci pour maintenir l’apaisement et avancer vers les élections auxquelles le MAPAR entend participer.
Mais ce n’est pas le cas du TIM qui préfère maintenir la pression même si le parti est représenté au sein du gouvernement. Une initiative qui ne va sans doute pas améliorer le climat de paix et de sérénité requis pour l’organisation d’élections libres et transparentes. Sauf si cette formation n’entend pas participer aux futures élections et préfère de ce fait aller vers une prise de pouvoir par la rue.
Quoi qu’il en soit, la situation de confusion tend à perdurer. Les postes clés du développement, notamment les finances, la télécommunication, l’agriculture et l’élevage, l’éducation nationale sont entre autres, les ministères ciblés par les manifestants encore présents, du moins ceux qui en restent. Les paysans, les opérateurs en téléphonie mobile, les parents d’élèves, les opérateurs économiques, tels sont les victimes directes de cette obstination. Ce qui signifie que c’est un système tout entier qui peut s’effriter si cette situation perdure. Il se peut que l’objectif soit de mener une guerre d’usure, pour éviter la tenue des scrutins futurs ?
L’heure est venue pour tout un chacun d’effectuer un examen de conscience. Quelles ont été les conséquences de leurs actes? Quel bilan peut-on dresser après 2 mois de trouble ? Combien a coûté à l’Etat la crise politique ? Le va-t-en guerre aura-t-elle un impact positif pour le peuple ? Des questions auxquelles les responsables politiques et surtout les leaders de mouvement ont le devoir de répondre aux citoyens.

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