Point de vue : Le rôle de la langue dans le monde

Si la campagne électorale bat son plein à Madagascar, à l’autre bout du monde, à Erevan en Arménie, l’avenir du monde francophone est au centre du XVIIe Sommet de la Francophonie. Pendant son discours, le président de la République française, Emmanuel Macron a souhaité une révision de la charte de la Francophonie, pour se pencher sur les modalités d’adhésion à l’OIF. Il a même appelé à réinventer la francophonie, souvent « trop institutionnelle », selon ses dires.
Quand on parle de la Francophonie à Madagascar, on fait toujours référence à la langue française. Pour le moment, aucun souci, cette langue tient toujours une bonne place dans notre pays. Même toutes nos lois sont rédigées en français alors que les Malgaches eux-mêmes ne sont pas tous en mesure de comprendre leur contenu. De son règne, l’ancien Président de la République Marc Ravalomanana a voulu intégrer la langue anglaise dans notre système éducatif, toutefois ses efforts n’ont pas abouti.
Bon nombre de pays francophones sont bilingues actuellement, notamment l’Algérie, la Rwanda, le Québec, l’Arménie, pays hôte de ce XVIIe Sommet de la Francophonie. Avec cette mondialisation virulente, les citoyens du monde entier ont besoin de l’anglais pour communiquer à l’international. Toutefois, Madagascar est toujours à la traîne. Seulement 10% de la population maîtrise à la perfection la langue de Shakespeare. L’adhérence à la Francophonie ne signifie pas qu’on est coincé dans cette organisation, étant donné que Madagascar est une île, nous avons besoin de maîtriser plusieurs langues afin d’attirer au maximum les investisseurs du monde entier. Outre l’anglais, le mandarin également doit à priori être étudié. Le pouvoir d’achat des milliards de Chinois ne cesse d’augmenter, ils ont besoin de prendre des vacances et nos kilomètres de côtes n’attendent que des touristes. Cependant, il importe de savoir que les Chinois ne parlent ni le français ni l’anglais, ils parlent mandarin. Si nous voulons donner plus de valeur à notre tourisme, nous avons besoin de nombreuses personnes parlant couramment leur langue.
Avec la nomination de la Rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), espérons que le monde francophone connaîtra un nouvel élan et que Madagascar saura saisir l’opportunité.

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