Point de vue : L’heure de vérité !

Les dés sont lancés. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a procédé hier au tirage au sort des numéros qui seront inscrits sur les bulletins de vote du référendum du 27 mai. Hasard des choses, cette fois le « NON » portera le numéro 1 dans le bulletin unique. Toutefois, force était de constater que les plateformes politiques initiateurs du « OUI » et du « NON » n’ont pas été aperçues sur les lieux au même titre que les commissaires électoraux. Une circonstance qui en dit long. Est-ce que la préparation était tardive ? N’existe-t-il pas de partis et de formations politiques enthousiastes à la tenue de cette consultation populaire visant à modifier la Loi Fondamentale ?
Tout va se décider ce jour à Ambohidahy. Les juges constitutionnels vont ainsi trancher sur la constitutionnalité de cette initiative de convoquer le collège électoral aux fins de rectification de l’ossature de la Quatrième République. Dans le cas favorable, les acteurs politiques devront y faire face. Et la demande de la société civile pour un report de la date du référendum n’aura pas de raison d’être. Tout le monde se préparera à la tenue de la campagne électorale dès le 27 avril prochain soit dans 2 jours. Dans le cas contraire, tous les acteurs de la vie active de la Nation se réorganiseront pour essayer d’avancer ensemble vers une retouche beaucoup plus inclusive de la Constitution.
Quoi qu’il en soit, le toilettage de la Constitution s’avère nécessaire. Un vent de tollé souffle en revanche sur cette initiative que certains politiciens opposés au régime et une partie de la société civile jugent prise à la hâte. La rectification de l’article 54 de la Constitution qui a laissé beaucoup d’interprétation durant le régime précédent est-elle préconisée ? Le renforcement de la mise en œuvre des initiatives de réconciliation nationale est-il suggéré dans cette révision ? L’autonomie et la mise en application précise de cette autonomie sont-elles stipulées dans le projet d’amendement de la Loi Fondamentale tout comme l’instauration du conseil économique et social ? Autant de questions qui vont certainement être répondues dans les jours qui viennent.

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