Point de vue : Oser la transparence

La transparence dans la gouvernance demeure l’un des combats que les pays de l’Afrique, dont Madagascar, devront mener pour arriver à instaurer la confiance. Pour les instances internationales, ce sujet est souvent évoqué dans les discussions diplomatiques. Et les gouvernés eux aussi ont soif de cette transparence. C’est à travers une meilleure transparence que les citoyens comprendront et agiront, par conséquent, à suivre ou à rejeter un programme des gouvernants.
Les efforts sont plausibles actuellement. Les autorités du pays tentent d’opérer sur cette voie. Parfois, cette audace d’avancer vers la clarté se retourne contre eux. Pas de cadeaux pour ceux qui agissent dans l’obscurantisme et dans des actions délictueuses. Des sanctions exemplaires ont même été initiées. Reste à savoir si cela va tenir longtemps ?
La mise en place des différentes structures de contrôle, allant de l’Inspection Générale de l’Etat, en passant par le Service de Renseignements Financiers et le Bureau Indépendant Anti-Corruption, c’est arriver à une meilleure gouvernance de l’Etat à travers une transparence exemplaire qui en est l’objectif principal. Le message du Pape François, dans notre pays depuis samedi, qui a été renforcé, à Maurice va dans ce sens. Rompre avec la culture de privilèges signifie qu’il faut que chaque personne soit à la bonne place et éviter le clientélisme qui ronge le monde moderne.
Le combat est, certes, long et difficile à mener. La mentalité en est une source de blocage. C’est d’ailleurs dans ce sens que le Pape a parlé d’une renaissance qui doit s’immerger en chacun de nous. Les instances étatiques ne ménagent pas leurs peines à soutenir l’éducation citoyenne et à multiplier les sensibilisations pour faire connaitre les réalités. Le chemin est certes, longue, mais tout dépendra de la volonté de chaque acteur dont celui du citoyen lambda.

 

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