Point de vue : Quel espoir dans cette période de carême ?

Les Chrétiens du monde sont entrés depuis hier dans la période de carême. 40 jours passeront avant la célébration de Pâques qui est censée marquer la délivrance. Hier, Mercredi des Cendres, jour de pénitence, les fidèles Catholiques ont marqué la journée par les 3 actions à savoir la prière, l’aumône et le jeûne. Des actions qui vont alimenter leur quotidien durant les 40 jours de jeûne.
Les Malgaches quant à eux traversent chaque jour cette pénitence. Bon nombre de nos concitoyens ne mangent plus à leur faim. C’est le jeûne qu’ils pratiquent contre leur volonté. Chaque jour, les Malgaches prient quelle que soit leur religion, dans l’espoir de vivre un meilleur lendemain. Toutefois, l’aumône est souvent l’action qui manque dans le pays. Les richesses de notre pays sont jusque là verrouillées par un groupe d’individus. La croissance n’est toujours pas partagée et le développement piétine. Ceci ne fait pas perdre l’espoir d’un peuple très croyant pour une Pâque à la mode juive ou les Pâques à la mode chrétienne.
En effet, Pâque est un mot qui désigne le renouveau et la renaissance. Ce n’est pas pour rien que les Chrétiens célèbrent la fête des Pâques marquant la renaissance de l’humanité après la passion du Christ. Pour les Juifs, elle marque la libération de son peuple sous le joug de l’empire égyptienne. Le peuple malgache connaitra-t-elle cette délivrance ? Va-t-il vivre son épanouissement total ? Jusqu’ici, ce peuple vit encore dans la pauvreté. C’est le plus grand empire que la Nation veut combattre. Le peuple malgache qui aspire à un développement économique durable et avoir une situation sociale épanouie comme dans les pays développés. Avoir du travail pour nourrir sa famille, posséder sa propre maison et vivre normalement comme il se doit ; c’est le rêve de tous les citoyens malgaches. A quand arrivera ce jour où chaque citoyen pourrait vivre en dehors de la misère ?
Les efforts ne seront pas faciles à réaliser. Des sacrifices, certes, il faut y mettre. Pâque, c’est aussi celui des sacrifices. Rappelons que les juifs ont mis du sang d’agneau sacrifié sur le dessus de leurs maisons pour se protéger de la mort des ainés. A Madagascar, le mot sacrifice n’est pas tabou. Sauf qu’il faut savoir qui sera sacrifié et que faut-il sacrifier pour que Madagascar puisse jouir de la libération de l’emprise de la pauvreté ? La lutte contre la corruption pour asseoir une réelle gouvernance transparente et crédible dans le pays nécessitera certes des sacrifices. Pas de népotisme, fin des immunités et protections spécifiques, arrêt des trafics, … autant de points qui amélioreront la gouvernance du pays. Arriver à maitriser nos richesses, c’est l’idéal.
S’ajoutant à cela, les politiques ont leurs rôles à jouer dans ce long processus vers le développement et la libération du peuple malagasy. Les dirigeants tout comme l’opposition est autant responsables que le simple citoyen dans la libération contre la pauvreté. Tous doivent s’y atteler pour que les générations futures puissent vivre dans un monde de paix.

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