Point de vue : Ravalomanana entre en jeu

C’était prévisible, Marc Ravalomanana a choisi la date du 18 août 2018 pour déposer son dossier de candidature. Logique ou superstition ? Le samedi 18/08/18, un tri huit pour celui qui se trouve à huitième de sa fratrie comme son nom l’indique Ravalomanana. Pour les uns, un pur logique de choisir une date qui contient un tri huit, pour les autres, le chiffre 8 est peut-être un porte-bonheur pour lui. Il fallait attendre cette date pour déposer son dossier à la Haute Cour Constitutionnelle.
Alors qu’il assistait, à 364 km de la Capitale, la célébration de la 50è anniversaire de l’église réformée de Madagascar (FJKM) en tant que président du comité de la célébration à Toamasina, sa fille Saraha Ravalomanana, accompagnée de ses fidèles partisans déposait à la HCC son dossier de candidature. Une organisation bien rodée. Comme l’a expliqué sa fille lors de la déposition des documents, l’ancien Chef d’Etat a déjà attendu ce moment pendant 9 ans. Et toujours selon ses explications, tous les volets, que ce soit économique, politique ou social, sont tous des priorités.
Par ailleurs, le nombre des candidats à la course présidentielle s’élève déjà à 19 hier. Plus que deux jours pour que les Malgaches connaissent enfin tous les postulants à la magistrature suprême. Vu d’un bon angle, cette hausse du nombre des candidats indique que les Malgaches ont encore des patriotes. Ces candidats sont prêts à se sacrifier pour leur pays. Mais d’un côté négatif, ce nombre indique que la politique à Madagascar est toujours en perpétuelle recherche d’identité. On découvre avec stupeur des partis qu’on n’a jamais entendus et voilà qu’ils se présentent avec un candidat à leur tête.
Quoique l’on dise, les électeurs ont l’embarras du choix. Pendant un mois nous allons connaître les projets de société de ces candidats. Evidemment, ils vont promettre de faire des miracles pendant 5 ans, mais une fois arrivée au pouvoir, ils diront que le pays se trouvait dans le gouffre à leur arrivée au pouvoir, donc il ne pouvait rien faire. La même rengaine quoi !

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