Point de vue : “Ry tanindrazanay malala o ! » Aimons-nous notre patrie réellement ?

“Ry tanindrazanay malala o ! » Aimons-nous notre patrie réellement ?

   L’Amour, l’Amour…. Aujourd’hui, il n’y en a que pour ce mot. Allons-y, « parlez-moi d’amour, redites-moi des choses tendres, votre beau discours et… patati et patata… De ces paroles d’une chanson culte de la diva Dalida »… Retenons le mot discours. Et associons-y  le patriotisme, c’est-à-dire l’amour de la patrie. « Ry Tanindrazanay malala ô ».  Aimons-nous notre patrie ? C’est une question que  nous devons  poser. Et il y en a d’autres. A satiété. Quand vous jetez des peaux de banane et des sachets en plastique dans la rue, sans vous casser la tête, êtes-vous des patriotes ?  Quand vous vandalisez des édifices publics, êtes-vous des patriotes ? Quand, chauffeurs de taxibe, vous laissez en plan des usagers à 18H poireauter devant le bus stop, sous prétexte que la pluie tombe, êtes-vous des patriotes ?       Quand vous, opérateurs véreux et trafiquants, vous  exportez frauduleusement du bois de rose, êtes-vous des patriotes ? Quand vous, préposés dans l’administration, bradez des hectares de terrains pour quelques « ariary » de plus, êtes-vous des patriotes ? Quand vous, élus et  gouvernants, vous vous spécialisez dans les promesses non tenues pour vous  enrichir, ensuite, sur  le dos des 20 millions de Malgaches, êtes-vous patriotes ?  Quand vous, responsables  nommés aux «  hauts emplois » de l’Etat, négociez des faramineux projets au préjudice des caisses de l’Etat,  êtes-vous des patriotes ? Quand la misère de vos compatriotes ne vous émeut pas, êtes-vous des patriotes ?  Quand vous  juges, policiers ou militaires, mettez le droit de côté pour des pots-de-vin, êtes-vous des patriotes ? Quand vous, journalistes, à cause du « felaka », vous détournez l’information livrée au public, êtes-vous patriotes ?  La liste est longue.
Cela n’a jamais été le coup de foudre entre les politiciens et Madagascar. A preuve, au bout de presque 60 ans, c’est toujours un ménage difficile. Presque sans avenir. Et pourtant, ils ont tout à la maison. Suffisamment de potentialités pour être un pays riche. Sans patriotisme politique, économique, culturel… aucun développement durable n’est possible.
Généralement, on parle de patriotisme en temps de guerre. Et nous sommes en guerre. La pauvreté et  l’insécurité nous agressent de front. Comme on parle d’ère nouvelle, il y a lieu de restaurer les valeurs patriotiques. L’Amour de sa patrie.
« Ny fitiavanay anao tsy miala, fa ho anao doria tokoa… ». L’hymne national parle de la Grande Ile. De notre Amour pour elle.  Elle est en forme de pied gauche. Allez, rêvons d’un grand séisme culturel et spirituel (surtout), elle changera en forme de cœur.

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