Point de vue : Sur le bon chemin…

Le soutien de la Communauté Internationale et des bailleurs internationaux à la Grande Île n’est pas pour autant invisible. Les diplomates, les économistes, les spécialistes des grands projets de développement parlent d’une avancée significative de Madagascar dans le cadre du processus de développement économique. Madagascar est bien noté en matière de cadrage économique. Le Fonds Monétaire International (FMI) a d’ailleurs approuvé le programme de cadrage de Madagascar qui a ainsi conduit au rétablissement des relations entre la Grande Île et cette institution financière internationale. L’octroi de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) en est une preuve de ce regain de confiance après 8 années de rupture. L’Union Européenne qui, elle aussi, a rompu ses relations avec Madagascar de 2009 à 2014, a rouvert les robinets et soutenu tous les programmes de développement suspendus. Le Programme Indicatif National 2014-2020 a été approuvé, ce qui a permis le déblocage du 11ème volet du Fonds Européen pour le Développement (FED). Ce ne sont alors que des références qui témoignent de l’engagement de la Communauté Internationale au développement de Madagascar.
Mais souvent, les actions concrètes initiées ne sont pas toujours visibles. Parfois, les impacts au quotidien ne sont pas visibles dans l’immédiat. Ce qui est chose normale lorsque les investissements réalisés ne subviennent pas jusque là à l’expansion démographique de notre pays. Ce qui indique que les investissements ne sont pas encore suffisants dans notre pays. Les créations d’emploi n’arrivent pas à combler les citoyens formés, ce qui engendre un écart important en termes d’insertion professionnelle des jeunes. Si 500.000 jeunes diplomés par an sortent des écoles supérieures, les emplois disponibles n’arrivent pas à les accueillir dans le monde du travail. Une situation qui est certainement tracassante pour les responsables étatiques. Les investissements de grande taille, notamment dans la transformation, la professionnalisation de l’agriculture, l’incitation aux Petites et Moyennes Entreprises, sont plus que prioritaires. Les infrastructures sont là, les textes favorisant des investissements existent, les potentialités humaines sont présentes, il ne restera plus qu’à préparer l’opinion pour assurer la stabilité économique pour que chaque citoyen puisse bénéficier d’un travail décent comme dans tout pays civilisé.

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