Point de vue : Tout le monde veut être Président

Le rideau est fermé du côté d’Ambohidahy. La clôture du dépôt de candidature aux élections présidentielles du 07 novembre a arrêté une liste de 46 dossiers. C’est une première dans l’histoire de notre pays. La Haute Cour Constitutionnelle doit ainsi rendre son verdict dans les prochains jours sur les candidats retenus et ayant répondu aux conditions d’éligibilité telles que prévues par la loi en vigueur.
Cette fois ci, il n’y a pas de «Ni… Ni» et encore moins de pression internationale sur une quelconque exclusion. Ce qui veut dire que la HCC sera entièrement libre de ses actions et tranchera sur la base des textes régissants ces futures élections. Des recalés, certes il y en aura. Pour ne dire qu’un parti a présenté deux candidats distincts, ce qui mettra les juges constitutionnels à l’épreuve. Qui est le vrai candidat dudit parti ?
Tous les acteurs sont ainsi soumis à l’obligation de respecter la Loi. Mais faut-il rappeler que la rebellion et le non respect des textes ont toujours été sources de conflit et de dissensions politiques dans tout pays en période électorale. Les prétendants ont ainsi le devoir de démontrer leur volonté réelle à apporter leur contribution au développement du pays par le strict minimum, le respect de notre propre loi. Et puisque Madagascar n’est pas dans une situation de crise telle qu’elle l’a été en 2013, tous sans exception doit se plier au verdict de la Cour Constitutionnelle.
Tout le monde veut être candidat. Il y a un sursaut plus que fascinant à constater l’évolution de la situation politique du pays. Chacun d’eux possède son propre financier, sa propre équipe et sa propre influence. 4 Chefs d’Etats, 3 anciens Premiers Ministre et plusieurs anciens ministres des régimes qui se sont succédés sont dans la course, certes ils ont de l’influence politique. Des personnalités apolitiques sont rentrées dans l’arène pour être le futur Président de la République à l’instar des artistes et des opérateurs économiques ainsi que des universitaires. Il faut avouer que la politique n’est pas une science exacte, tout le monde peut tenter sa chance, avec les moyens qui sont en sa possession.

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