Projet Tanamasoandro : La CNIDH saisie par les habitants d’Ambohitrimanjaka

Le projet Tanamasoandro n’est pas encore sorti de terre que les riverains se dressent déjà contre sa concrétisation. Les habitants d’Ambohitrimanjaka, site de la mise en œuvre de la première phase de ce projet présidentiel ne comptent pas faciliter les démarches du gouvernement. Hier, une délégation des habitants d’Ambohitrimanjaka est venue déposer une lettre de doléances auprès de la Commission Nationale Indépendante des Droits Humains. En effet, ces «irréductibles» d’Ambohitrimanjaka estiment que la décision du gouvernement de procéder au remblai de leurs rizières et, ainsi, de les exproprier, violent les fondamentaux des Droits de l’homme. Dans la loi N°2014-007 portant institution de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, en son article 2, il est mentionné que la CNIDH reçoit et examine les plaintes et requêtes individuelles ou collectives en matière de violation des Droits de l’Homme et recherche un règlement amiable par la conciliation ou les transmet à toutes autorités compétentes le cas échéant.
Selon les explications des représentants des habitants d’Ambohitrimanjaka, ils iront jusqu’au bout du processus qu’ils trouveront légal ou légitime pour protéger leurs terres. Après la CNIDH, ces «irréductibles» d’Ambohitrimanjaka envisagent de demander des explications et l’avis de la Haute Cour Constitutionnelle sur les droits dont ils doivent jouir en leur qualité de propriétaires. Dans cette optique, ces habitants ont rencontré des juristes et même l’ancienne magistrate internationale Arlette Ramaroson. Ces juristes de renom vont alors leur prodiguer des conseils afin de les aider à mieux s’armer dans leur bataille dans le cadre de ce projet présidentiel «Tanamasoandro».

Velo Ghislain

 

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.