Réconciliation nationale : Le FFKM supplante le FFM

Réconciliation nationale : Le FFKM supplante le FFM

Le FFKM, une force silencieuse? Le silence des membres de ce Conseil des Eglises commence à être pesant. «Nous nous taisons par sagesse», avancent-ils. Mais la situation à Madagasca est telle que cette apathie devient… complice

Le conseil chrétien des Églises de Madagascar (FFKM) prend de plus en plus de place dans le processus de réconciliation nationale. Cette autorité morale du pays est fortement sollicitée par les acteurs concernés par ce processus ces derniers jours. L’organe chargé de mettre en œuvre la réconciliation, le Conseil de Réconciliation Malagasy (FFM), lui, commence à perdre du terrain.
Pas plus tard qu’hier, le Groupe d’Antanimena coordonné par José Rakotomavo a appelé à l’implication du FFKM dans la réconciliation nationale. À travers un atelier de réflexion de deux jours, ce groupe entend déceler les problèmes de fonds qui bloquent le développement de notre pays après 50 années d’indépendance. En termes de méthodologie, l’atelier en question s’appuie sur la succession de travaux de réconciliation menée par le FFKM en 2013 au CCI Ivato. Selon eux, il s’agira de demander aux différents leaders, acteurs politiques, la société civile, les religieux, les représentants du secteur économique, les obstacles qui freinent notre essor et qui pourraient dériver du concept de la réconciliation nationale.
Dans ses explications, José Rakotomavo avait indiqué que chaque entité concernée dans la vie de la nation et issue des différentes régions de Madagascar sera consultée pendant ces deux jours. Une résolution devra en découler.
Au sujet de l’organisation d’un sommet des anciens Chefs d’États, le Groupe d’Antanimena ne rejette pas l’idée. L’implication de ces « Raiamandreny » doit être capitalisée par les expériences qu’ils avaient pu acquérier sous leur régime. Des expériences qui devront être prises en compte pour que l’on puisse arriver à bâtir une nation prospère. D’ailleurs, c’était le cas de l’Afrique du Sud entre Nelson Mandela, Frederik de Klerk et Desmond Tutu, a-t-il rappelé.
Toutefois, le Groupe d’Antanimena a choisi son camp. Pour eux, le FFKM est la seule autorité capable de mener cette réconciliation nationale tout en prenant en compte les différents processus qui avaient été mis en œuvre précédemment.

Marc A.

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