Robinson Jean Louis opposant : Le MinInter rejette son dossier

Robinson Jean Louis opposant : Le MinInter rejette son dossier

Les textes relatifs à la place de l’opposition restent encore flous, a déploré hier le Dr Robinson Jean Louis, candidat malheureux au second tour des Présidentielles du 20 décembre dernier, qui se positionne en premier opposant au régime Rajaonarimampianina.
En marge d’une œuvre caritative, le président national du parti Avana a souligné que son projet de déclaration d’appartenance à l’opposition avait été refusé par le ministère de l’Intérieur et ne pouvait être enregistré. Le ministère a en effet déclaré que le projet ne pouvait être reçu officiellement, faute de statut de l’opposition.
En contrepartie, le Dr Robinson Jean Louis a mis en  place une association dénommée « Alliance pour la Restauration de la Démocratie », qui aura pour but de défendre la démocratie en prônant la lutte contre la corruption, contre la violence à l’égard des femmes ou encore en dénonçant les mauvaises pratiques dans l’organisation des élections.
« Nous pourrions conseiller le régime en place, s’il le faut », a indiqué le Dr Robinson Jean Louis et ceci dans le cadre du développement de Madagascar. Ce candidat, arrivé second des Présidentielles malgaches, a avancé que son équipe entend participer au gouvernement sans pour autant préciser le portefeuille qu’elle brigue.
Quant à ses relations avec l’ancien président Marc Ravalomanana, le Dr Robinson Jean Louis a avancé qu’elles sont au beau fixe et même très fraternelles.

Pas d’enregistrement avant la publication de la PGE

Le ministère de l’Intérieur, pour sa part, ne pourra pas enregistrer de déclaration d’opposition avant la publication de la politique générale de l’État, formulée par le président de la République et présentée par le gouvernement à l’Assemblée nationale, a fait savoir Thierry Rakotonarivo, Secrétaire Général dudit ministère. D’après ses dires, le statut de l’opposition, régi par la loi 2011-013, précise que l’opposition devra développer des positions et opinions différentes de celles du gouvernement. Il s’agit de s’opposer au programme et non à la personne, a précisé le numéro deux du ministère de l’Intérieur.
Toutefois, il appartient aux groupes politiques représentés à l’Assemblée Nationale et ayant déclaré officiellement leur opposition, de désigner d’un commun accord leur chef officiel. A défaut d’accord, le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote sera considéré comme chef de l’opposition officiel. Si le chef de l’opposition officiel n’est pas un parlementaire, il bénéficiera d’office du statut de député et siège de droit à l’Assemblée Nationale, précise le statut de l’opposition.

Marc A.

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