Situation à Madagascar : La Communauté internationale condamne Ravalomanana et soutient Rajaonarimampianina

Situation à Madagascar : La Communauté internationale condamne  Ravalomanana et soutient Rajaonarimampianina

L’Union Africaine, l’Union Européenne, la France et les États-Unis se sont exprimés hier au sujet de la situation qui prévaut à Madagascar et notamment sur le retour d’exil de l’ancien Président Marc Ravalomanana.
La première à émettre sa déclaration sur la situation malgache était Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine, qui a appelé à la mise en œuvre de la feuille de route de sortie de crise et à procéder à la réconciliation nationale. Un avis entièrement partagé par les États-Unis à travers un communiqué de presse de leur ambassade à Madagascar. L’ambassade des Etats-Unis a, en effet, exhorté les partis politiques à s’engager pacifiquement dans la voie d’un processus de réconciliation nationale, dans le cadre de l’ordre constitutionnel à Madagascar, tel que le décrit la Feuille de Route de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC). L’Union Euro­péenne, de son côté, exprime le souhait que l’esprit de l’apaisement et de la réconciliation nationale soit respecté.
Condamnations à l’endroit de Marc Ravalomanana
Les propos de Marc Ravalomanana dans sa dernière intervention à la presse, quelques heures avant son interpellation, avaient été condamnés par l’Union Africaine et par la France. Cette dernière s’est exprimée, par la voix du porte-parole du Quai d’Orsay.
Le communiqué de l’UA précise que « la Présidente de la Commission regrette l’animation par l’ancien Président Marc Ravalomanana d’une conférence de presse quel­ques heures seulement après son retour, et condamne fermement les propos qu’il a tenus à cette occasion ». D’après cette instance afri­caine, ces propos remettent en cause la légitimité des institutions malgaches et les élections reconnues par l’en­-
semble de la Communauté internationale.
Pour sa part, le ministère français des Affaires étrangères se range à cet avis annoncé par Dlamini Zuma. « La France soutient la position très claire exprimée aujourd’hui par l’Union africaine, qui condamne les propos tenus par l’ancien Président Marc Ravalomanana après son retour à Madagascar, sans accord politique ni concertation », précise les déclarations du Quai d’Orsay.

Soutien à Hery Rajaonarimampianina

L’Union Africaine, la France et les États-Unis ont tour à tour affiché leur soutien à Hery Rajaonarimampianina à travers leurs déclarations respectives.
« Il appartient aux autorités malgaches de traiter cette affaire dans le respect du droit malgache et dans l’esprit d’apaisement et de responsabilité qui a prévalu jusqu’ici, en lien avec les organisations régionales compétentes, la Communauté de développement des États d’Afrique australe, l’Union africaine et la Commission de l’Océan Indien », a annoncé la France.
De son côté les États-Unis avancent que « au cours de conversations avec des dirigeants politiques Malagasy, Stephen Anderson, Chargé d’Affaires de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, a réaffirmé le soutien du Gouvernement américain au gouvernement élu de manière démocratique à Madagascar, dirigé par le Président Rajaonarimampia­nina ». Un soutien que l’Union Africaine a partagé en saluant le Chef de l’État malgache pour sa manière de gérer la situation actuelle.

Marc A.

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