SMM : Le nouveau président trace ses priorités

SMM  : Le nouveau président trace ses priorités

Le juge Alphonse Andrianjafimahery assure, désormais, la présidence du Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM) et succède ainsi à Arnaud Marius Auguste. La passation de pouvoir entre les présidents sortant et entrant a eu lieu vendredi dernier. Le nouveau président du SMM a tracé ses priorités dans une interview exclusive.

Ma-LAZA : Vous êtes élu à la tête du SMM, quelles sont vos priorités ?
Alphonse Andrianjafimahery : La Justice traverse une crise. Elle est, depuis quelques années, au centre d’une vaste problématique et de nombreuses polémiques. Un sentiment de méfiance, voire, de suspicion anime certains justiciables à l’égard de la Justice. Celle-ci fait l’objet de nombreuses critiques de la part des citoyens qui doutent de  son indépendance, de sa transparence et de son efficacité.  Les  magistrats partagent ce sentiment de malaise et le reconnaissent volontiers. La priorité sera de regagner la confiance des justiciables, d’instaurer l’État de droit et d’appliquer les résolutions des assises nationales de 2012.

Ma-LAZA : La Justice s’est éloignée des justiciables, que doit-elle faire pour regagner la confiance de ces derniers ?
Alphonse Andrianjafimahery : Si la méfiance règne, c’est souvent en raison non seulement des incertitudes qui entourent un système judiciaire ou des difficultés de toutes sortes qu’il rencontre, mais aussi de la nature ambiguë des rapports qu’il entretient avec le pouvoir politique. Le SMM a pour but d’assurer l’indépendance de la fonction judiciaire, garante des droits et libertés du citoyen. Le syndicat contribue également au progrès du droit et des institutions judiciaires afin de promouvoir une justice accessible, efficace. Nous tâcherons de convaincre nos confrères d’agir en ce sens.

Ma-LAZA : Où en est la revendication syndicale des magistrats ?
Alphonse Andrianjafimahery : En vertu de son statut, le SMM est fondé pour défendre les intérêts moraux et matériels des magistrats en ce qui concerne leur formation et l’évolution de leur vie professionnelle. Nous  continuons  de revendiquer  nos droits. En tout cas, le document comportant les résolutions adoptées aux assises nationales des magistrats de 2012 est déjà entre les mains de la nouvelle  ministre de la Justice. Nous attendons les réactions de l’Exécutif.

Recueillis par Vola Ravoavy

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