Textes électoraux : Les députés de l’opposition et des indépendants exigent des amendements

Textes électoraux : Les députés de l’opposition et des indépendants exigent des amendements

Difficile accouchement des textes électoraux auprès du parlement. Les débats sont houleux et les avis divergent. Des amendements sont apportés par une partie des députés. Mais une autre partie conteste ces modifications et ajouts.

Les débats s’annoncent houleux dans l’examen des lois électorales particulièrement du projet de loi organique numéro 05/2018 du 21 février 2018 relative au régime général des élections et des référendums ainsi que du projet de loi organique n° 06/2018 du 21 février 2018 relative à l’élection du Président de la République, qui est programmé pour ce matin. Une partie des députés notamment ceux «d’opposition» TIM et MAPAR fidèles à Andry Rajoelina n’entendent pas laisser facilement passer ces projets de loi. Après de longs travaux de commission des jeudi et vendredi derniers, ces députés ont donné hier une conférence de presse pour expliquer leur position. Pour eux, l’adoption sans amendement de ces lois va conduire le pays dans une nouvelle crise post électorale.
«Les travaux de commission ont été faits et nous avons apporté des amendements au projet de loi organique relative au régime général des élections et des référendums ainsi qu’au projet de loi organique relative à l’élection du Président de la République. La troisième loi sur les élections législatives n’était pas examinée faute de temps. Pourquoi des amendements? Trop de dispositions qui sont proposées par le gouvernement ne sont pas conformes à la Constitution et sont contraires aux intérêts de la population. Si ces lois sont adoptées sans amendement, ces élections mèneront vers une crise électorale», a explique Hanitra Razafimanantsoa, vice-président de l’Assemblée Nationale pour le compte du parti TIM.
Ces députés estiment en effet que les projets de loi proposés par le gouvernement sont contraires à la Constitution et taillés sur-mesure pour favoriser les candidats d’Etat. Ces députés, par la voix de Tody Arnaud, député élu du District de Soanierana-Ivongo sous la bannière du MAPAR, ont apporté des critiques sur plusieurs points, particulièrement sur les conditions d’éligibilité. Pour eux, l’utilisation de bulletin numéro 2 constitue une manière pour l’Etat d’exclure des candidats potentiels. Ils ont également apporté des critiques sur l’établissement des listes électorales par ordre alphabétique. La proposition du gouvernement sur le délai de la campagne électorale, fixé à 30 jours avant la date du scrutin pour le 1er tour et à 7 jours avant la date du scrutin pour le second tour, est rejetée par ces députés.
Ces députés ont fait noter qu’ils ont apporté des amendements lors des travaux de commission. Les MAPAR, les TIM avec l’appui d’autres députés présenteront des amendements pour améliorer les textes électoraux. Ces députés exhortent leurs pairs à appuyer ces amendements dans la mesure où l’avenir du pays en dépend. On attend de voir s’ils obtiennent la majorité lors de la séance plénière de ce jour. Il est à noter que ces lois électorales sont des lois organiques et requièrent une procédure spécifique. L’Assemblée Nationale ne peut trancher qu’à la majorité absolue de ses membres.

Vola R

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