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Banque Mondiale : Bilan économique du 1er semestre assez décevant

Banque Mondiale : Bilan économique du 1er semestre assez décevant

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Comme elle le fait périodiquement, la Banque Mondiale de Madagascar a publié une note de l’évolution économique récente que ses économistes ont présentée à la presse hier. Les contextes nationaux et internationaux de la première moitié de l’année 2015 ont anéanti l’espoir d’une croissance accélérée pour Madagascar. Cependant, les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises.

“Le bilan écono-mique du premier semestre a été assez décevant tant au niveau global que local. L’économie mondiale a évolué moins vite que ce qui a été prévue initialement (…). Dans la même tendance, Madagascar n’atteindra pas la croissance de 5% projetée en début d’année», souligne la note de l’évolution écono-mique, présentée hier. De ce fait, les prévisions de croissance économique 2015 pour Madagascar ont été revues à la baisse.
Les perturbations météorologiques, les désaccords politiques et les dysfonctionnements au niveau de la JIRAMA et Air Madagascar sont autant de facteurs ayant porté préjudice à l’environnement macroéconomique. Différents autres points ont été soulevés par Faniry Razafimanantsoa, économiste de la Banque Mondiale, pour ne citer que l’accélération de l’inflation, le ralentissement du commerce extérieur…
Par ailleurs, la valeur des exportations a baissé à cause de la faiblesse des prix des matières premières sur le marché international, dont celui du nickel, premier produit d’exportation du pays depuis 2014. Bien que Madagascar ait exporté 23,5% de nickel en plus entre le deuxième semestre 2014 et le premier semestre 2015, la valeur de ces exportations a diminué de 1%.
La baisse du prix du baril ne s’est pas répercutée sur le prix local à la pompe. Les prix aux consommateurs des produits pétroliers ont légèrement été revus à la baisse au mois de Février, pour connaître une nouvelle ascension à fin Juin.  Faniry Razafimanantsoa n’a pas manqué de préciser que la vérité des prix a été momentanément atteinte suite à la baisse de prix du baril, ce qui a permis à l’Etat de ne pas engager des dépenses liées au mécanisme d’administration des prix aux consommateurs au cours des mois de Mars et Avril.

 Recettes fiscales
Néanmoins, une bonne nouvelle, les recettes fiscales collectées ont évolué positivement par rapport aux années précédentes. Au cours du premier trimestre, l’Etat avait collecté 1.449 milliards de recettes fiscales. La Direction Générale des Impôts a atteint 89% de ses objectifs et la Direction Géné- rale de la Douane 69%. Les réformes commencent à apporter leurs fruits bien que les progrès latents mettent du temps à se matérialiser, peut-on lire dans le résumé exécutif de la note. De surcroît, le déficit fiscal continue à être maîtrisé.

Trouver plus de ressources
L’Etat Malagasy doit trouver plus de ressources publiques pour assurer l’exécution de son programme de développement, a tenu à préciser l’équipe d’économistes de la Banque Mondiale.  Pour y parvenir, il importe d’augmenter les recettes fiscales à travers un élargissement de l’assiette fiscale, optimiser les dépenses, poursuivre l’assainissement de la Fonction publique en identifiant les fonctionnaires fantômes, qui sont pourtant budgétivores et améliorer la gouvernance des institutions.

C.R


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