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Conjoncture : Cafouillage au sein de l’Exécutif

Conjoncture : Cafouillage au sein de l’Exécutif

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Troubles, dissenssions, mésentente ou malentendus…Aucun terme ne peut définir précisémment le malaise qui couve dans le cercle de nos dirigeants. Les observateurs se demandent à quoi cela va-t-il aboutir ?…

La situation au sein de l’Exécutif inquiète les observateurs. Serait-ce le signe d’un changement imminent du gouvernement ? Les faits parlent d’eux-mêmes, depuis plusieurs semaines. Le froid entre le Président de la République et le Premier Ministre témoigne de ce malaise au sein de l’Exécutif.
Mais ce différend entre le PRM et le PM n’est pas l’unique signe. En effet, jusqu’au sein des membres du gouvernement, le malaise plane. Ceci est palpable entre le ministère d’Etat chargé des Projets présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement (MEPATE), et le ministère des Travaux Publics (MTP).
En effet, la réhabilitation de la route d’Ambohipo reflète cette dualité entre les deux entités. Le ministère des Travaux Publics avait annoncé à plusieurs reprises qu’il allait entreprendre la réhabilitation de cette route. Mais cela n’a pas été exécuté, raison du mécontentement des habitants de cet axe routier.
Ce qui avait amené le Président de la République à ordonner au MEPATE de prendre en main, immédiatement, les travaux d’urgence.
L’incompréhension qui prévaut entre les membres du gouvernement concerne également le ministre de l’Environnement et des Forêts. La communication sur le rapatriement des containers de bois de rose de Maurice avait créé un malentendu entre Beboarimisa Ralava, ministre de l’Environnement et Béatrice Atallah, ministre des Affaires Étrangères.
En effet, les travaux de diplomatie ayant permis cette initiative avaient été négligés lors de la réception officielle de ces rondins à Toamasina, alors que tous les travaux ont été dirigés depuis Anosy sous la houlette du Président de la République. « Le ministère de l’Environnement n’aurait pas pris un engagement dans ces travaux de rapatriement », a-t-on appris. En revanche, le ministre de l’Environnement avait pris le-devant sur la communication de cette réception officielle sans avoir informé ses autres collaborateurs, à part le ministre des Finances et du Budget qui, rappelons-le, était également impliqué dans ces travaux de rapatriement.
En tout cas, le Chef de l’État avait été ferme, ces derniers temps, sur les formes de laxisme et d’indifférence de certains membres du gouvernement. D’ailleurs, le Président Hery Rajaonarimam­-
pianina avait même frappé sur la table au mois de mars dernier pour exprimer son extrême contrariété de l’état de détérioration des routes de la capitale, qu’il a, personnellement, constaté. En outre, il a fermement reproché aux membres du gouvernement de ne pas l’avoir informé de l’état des routes d’Antananarivo. Afin de décanter la situation, il a déboursé la somme de 10 milliards d’Ariary pour financer les travaux d’urgence de réfection des routes, notamment des points noirs de la capitale.

Marc A.


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