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Fête nationale : Les commerçants des lampions dénoncent la gestion du marché

Fête nationale : Les commerçants des lampions dénoncent la gestion du marché

Chaque année, dès le début du mois de juin, les commerçants de lampions commençent à investir le marché. Mais cette année, la nouvelle organisation de la CUA tendrait à les léser et à compromettre ainsi leur activité… annuelle.

Si le marché de lampions «vita malagasy» sur l’esplanade d’Analakely devait se tenir d’habitude chaque année à partir du 10 juin, les artisans qui confectionnent ces lampions ainsi que les commerçants se plaignent maintenant du mode de gestion du marché, adopté par les responsables des marchés de la Commune Urbaine d’Antananarivo. En effet, ils ne sont autorisés à exercer leur commerce que depuis le 15 juin, soit un retard de 5 jours par rapport aux périodes habituelles. De plus, la plupart des commerçants n’ont pas obtenu un emplacement. Si chaque année, une quarantaine de commerçants étalent leurs marchandises sur l’esplanade d’Analakely, cette année, seule la moitié a obtenu un emplacement. Le reste est alors exclu de l’endroit.
Notons que Madagascar célèbre cette année le 58ème anniversaire de son indépendance. Dès le début du mois de juin, les lampions inondent généralement les étals des marchés de la capitale. A Analakely, on en trouve d’innombrables types, de formes et de coloris. En revanche, le marché est encore morose, selon les constatations des commerçants de l’esplanade d’Analakely, un fait d’autant plus accentué par le retard de l’ouverture du marché.
Conçu à partir de papiers, de fil de fer et d’un petit bougeoir, les lampions de fabrication locale se négocient à partir de 500 à 4 000 Ariary l’unité selon la taille, le style et le design. Chaque année, de nouveaux modèles de lampions viennent s’ajouter aux anciens. Même s’il s’agit de la fête nationale malagasy et que les lampions symbolisent cette célébration, depuis quelques années, les lampions «vita malagasy» perdent de la place chez les enfants à cause de la concurrence avec les gadgets lumineux, fabriqués par les Chinois. Les lampions asiatiques inondent en effet le marché local et attirent beaucoup plus les enfants malgaches par rapport à ceux de fabrication malgache, quoique ces derniers soient vendus à bas prix. Le «made in China» s’achète en effet entre 2 000ar et 25 000ar l’unité.

jemima R


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