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Fin de mission du FMI : La situation de la Jirama reste préoccupante

Fin de mission du FMI : La situation de la Jirama reste préoccupante

La mission de la délégation du Fonds Monétaire International conduite par Marshall Mills dans nos murs a pris fin le 11 mars dernier, une mission qui s’inscrit dans le cadre d’une évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme de référence conclu avec Madagascar. Cette mise en œuvre offrira un cadre favorable au retour de la confiance des bailleurs de fonds et mobiliser les appuis extérieurs, tout en contribuant à jeter les bases d’une future demande d’accord au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC)

Les pertes des entreprises publiques, particulièrement de la société nationale de l’eau et de l’électricité (JIRAMA), restent préoccupantes et représentent un risque important pour le budget selon les propos de Marshall Mills, chef de délégation de la mission du FMI à Madagascar. Toutefois, l’exécution du programme de référence à fin décembre 2015 a été globalement satisfaisante. D’une manière générale, de bons résultats ont été atteints par rapport aux objectifs indicatifs et des progrès ont été enregistrés en matière de réformes structurelles. La mobilisation des recettes a dépassé l’objectif fixé grâce à la progression des recouvrements fiscaux et douaniers. La qualité de la dépense publique s’est améliorée avec l’élimination des subventions aux carburants, la mise en place d’un mécanisme d’ajustement automatique des prix à la pompe, la conclusion d’accords sur des programmes d’apurement de certains arriérés, et l’assainissement dans les dépenses de solde. La Banque Centrale de Madagascar a bénéficié d’une conjoncture favorable qui lui a permis d’augmenter le niveau de ses réserves extérieures. La finalisation du projet de loi portant sur ses nouveaux statuts visant notamment à accroître son indépendance est en bonne voie.

Amélioration de la situation économique

Les services du Fmi constatent que situation économique et financière de Madagascar s’améliore. La croissance devrait s’accélérer par rapport à l’année dernière, pour dépasser 4 % cette année. Le redressement du tourisme, un secteur qui a souffert des difficultés opérationnelles rencontrées par Air Madagascar, le renforcement du secteur de la construction, lui-même soutenu par l’investissement public ainsi que le rétablissement de l’admissibilité à l’AGOA…devront contribuer à stimuler l’activité économique. Un redressement progressif du secteur agricole est également attendu.
La conjoncture extérieure est délicate, compte tenu du faible niveau des prix des matières premières et de la timide croissance que connaissent certains marchés d’exportation. Les risques qui pèsent sur les perspectives sont principalement liés à la problématique budgétaire, au faible niveau des prix des matières premières, aux conditions climatiques défavorables et à la mise en œuvre de l’action gouvernementale dans un environnement politique difficile.

Défis à relever

D’importants défis res­tent à relever, selon les précisions de Marsall Mills. D’autres réformes, telle que la consolidation du secteur financier, seront décisives pour renforcer l’économie et soutenir la croissance. « Il est important de maintenir des orientations budgétaires prudentes, entre autres en améliorant la gestion de la JIRAMA, en évitant de nouveaux arriérés et en s’assurant de la soutenabilité de la dette publique ». Il a insisté sur le fait que les progrès dépendront fortement de l’amélioration de la gouvernance, y compris la lutte contre la corruption, pour assurer que les réformes soient effectivement mises en œuvre et portent des fruits.

Détermination  des  autorités

Les autorités malagasy ont démontré leur détermination à mettre en œuvre le programme selon le communiqué du FMI. Elles ont pris d’importantes initiatives pour faire avancer les réformes macroéconomiques et structurelles. Leur poursuite devrait améliorer les per­-
spectives économiques. L’équipe du FMI rencontré le Président de la République de Madagascar, le Premier Ministre, le Ministre des Finances et du budget, le Ministre de l’Économie et de la Planification, le Gouverneur de la Banque centrale de Madagascar, le Conseiller économique du Président, M. Léon Rajaobelina, et d’autres hauts responsables. Les discussions ont été constructives.
Une prochaine visite des services du FMI devrait avoir lieu en mai-juin prochain pour évaluer les résultats enregistrés à fin mars dans le cadre du programme de référence. Cette évaluation contribuera à établir un bilan qui faciliterait le passage vers un accord au titre de la Facilité Élargie de Crédit ou FEC, d’un montant de 240 millions DTS pour trois ans.

Recueillis par C.R


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