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GEFP : Les entreprises franches manquent encore de visibilité

« Il est vrai que le travail a repris aux heures normales. Mais nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. Nous manquons toujours de visibilité » déplore Hery Lanto Rakotoarisoa, président du Groupement des Entreprises Franches et Partenaires (GEFP). Certaines entreprises textiles sont actuellement en train de terminer les commandes d’été et de négocier les commandes d’hiver. « Pour plus de visibilité, il devrait y avoir davantage de « Government to Governement », G to G, afin de promouvoir les opportunités d’affaires dans le pays et développer ainsi les relations d’affaires », annonce-t-il.
Le secteur du tourisme ainsi que celui des entreprises franches industrielles figurent parmi les secteurs les plus sinistrés. De source auprès de la Direction Générale des Impôts, le dernier délai de déclaration et de paiement de l’Impôt sur les Revenus pour ces secteurs, est repoussé au 15 du troisième mois de la reprise des activités normales. « Qui dit report, signifie que nous devons quand même payer. Au terme de ces trois mois, il est probable que nous négocions encore un report, faute de trésorerie… », note le président du GEFP.
Par ailleurs, pour les membres du groupement, les pertes engendrées par la crise sanitaire s’évaluent entre 25 et 45%. Si aucune subvention n’est octroyée aux entreprises, les employés pour leur part, pourront bénéficier de l’aide remboursable, et ceux qui sont en chômage partiel convoitent le « Tsinjo Fameno » qui leur permettra d’obtenir un prêt à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
« Au départ, il n’a pas été aisé d’accéder sur le site de la CNaPS compte-tenu du nombre important d’utilisateurs connectés simultanément, ce qui impactait sur le fonctionnement de leur serveur. Au fur et à mesure que l’on avance dans la procédure, surprise… ! Plus d’un constatent que des sociétés sont en irrégularité vis-à-vis de la CNaPS, alors que pour bénéficier du prêt, les sociétés doivent d’abord s’engager à régulariser leur situation», détaille notre interlocuteur.
Les entreprises doivent scanner le contrat de travail de chaque employé qui sollicite le prêt. «Imaginez une zone franche avec 2000 salariés ! » s’exclame-t-il. Néanmoins, le président du GEFP met l’accent sur le fait que la CNaPS demeure ouverte au dialogue avec les entreprises.

Claudia R.


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