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GEFP : “Nous essayons de nous adapter à la situation”

L’avis de nombreux opérateurs économiques convergent. « Si l’Etat ne peut pas soutenir les emplois compromis par la crise, ils doivent permettre aux entreprises de travailler tout en respectant les gestes barrières. C’est la seule issue pour pouvoir survivre, sinon c’est la clé sous la porte »

“Pour les entreprises franches, pouvoir travailler jusqu’à 13h est mieux que rien ». Telle est la réflexion de Hery Lanto Rakotoarisoa, président du Groupement des Entreprises Franches et Partenaires (GEFP) suite à l’intervention télévisée de dimanche soir du Premier ministre Christian Ntsay.
En l’absence de transports en commun, des discussions avec les repré­-
sentants des travailleurs ont lieu. Ceux qui habitent à proximité de leur lieu de travail peuvent s’y rendre à pied. Les plus éloignés doivent pouvoir travailler en observant un système de rotation selon l’organisation mise en place au sein des entreprises, avec un transport du personnel.
Les entreprises franches textiles sont actuellement en train de boucler les commandes de la campagne d’été. 50 à 60% des entreprises continuent de travailler, si les autres sont au chômage technique. «Nous tâchons de nous adapter à la situation. Celle-ci est toujours critique pour le secteur privé qui continue de s’essouffler», confie le président du GEFP.
Pour sa part, le Premier ministre estime qu’il est temps de discuter clairement des améliorations à apporter pour une meilleure collaboration entre l’Etat et le secteur privé. « Nous avons entendu vos cris de détresse et vos appréhensions, et il faut se soutenir mutuellement », a-t-il exprimé. Hery Lanto Rakotoarisoa estime qu’un véritable dialogue s’impose. «Jusqu’ici, le secteur privé a surtout été à l’écoute des mesures décidées par l’Etat. Nous souhaitons une véritable concertation, une discussion autour d’une table pour les mesures qui concernent le secteur privé », soutient-il. Il espère en outre une annulation des obligations fiscales comme l’a évoqué le locataire de Mahazoarivo. « Ce serait une bonne chose face aux problèmes de trésorerie des entreprises qui pourront ainsi payer une partie des salaires afin de sauvegarder les emplois », insiste ce président de groupement patronal.

Claudia R.


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